19 septembre 2016

Ian Rankin, l'interview en roue libre version 2016

Ian Rankin (photo Ulf Andersen)
Voilà, je vous ai donné envie de lire le dernier Ian Rankin, Tels des loups affamés. Enfin j'espère... Mais vous n'allez pas vous en sortir comme ça. Vous n'échapperez pas au délicieux rituel qui marque tous les ans (au minimum) la vie de ce blog : Ian Rankin, rencontré à Edimbourg cet été,  a eu la gentillesse de répondre à quelques questions. C'est parti...
   

Dans une interview que vous avez donnée récemment à The National, vous disiez, en parlant de Rebus: "il se peut que je lui ressemble un peu plus aujourd'hui." Qu'entendiez-vous par là ?
Eh bien, je suis un peu plus blasé, plus vieux, plus sage, plus cynique sur l'état du monde. Et puis je suis père, ce que je n'étais pas quand j'ai créé le personnage de John Rebus. Et cetera.

Tels des loups affamés a une intrigue plutôt complexe, de multiples facettes et une approche psychologique élaborée. Avec le recul, avez-vous l'impression d'avoir franchi une étape de plus dans votre évolution  en tant qu'auteur ?
Comment répondre à ça ? Je pense que c'est un bon livre, et les critiques semblent le penser aussi. Il n'est pourtant pas radicalement différent du reste de mes livres. Ce qu'il y a, c'est qu'il y est question des relations père-fils. Alors peut-être y décèle-t-on un sous-texte plus personnel... J'en suis au moment de ma vie où mes fils sont adultes, ils ont quitté la maison.

Certains auteurs écrivent des "prequels" à leurs romans. Est-ce que cela pourrait constituer une nouvelle approche de votre personnage de John Rebus ?
J'y ai déjà pensé, mais ce serait un roman historique, ce qui nécessiterait beaucoup de recherche. Et je ne dispose pas forcément des longs mois de temps libre nécessaires à cela, ce serait vraiment un luxe. Mais c'est vrai, j'y ai réfléchi. 

L'année prochaine, vous fêterez les 30 ans d'existence des enquêtes de John Rebus. Vous avez des projets?
Pour l'instant, tout est un peu vague - je vais faire des tournées, intervenir dans plusieurs festivals, et il y aura sans doute des événements à Edimbourg - peut-être un festival de musique, ou des projections de ce que j'ai réalisé pour la télévision. Des éditions limitées de bière ou de whisky ? Qui sait...

Vous avez ralenti votre rythme de publication. Est-ce que cela a influencé votre approche de l'écriture?

En fait, je mets toujours 3 à 6 mois à écrire un roman, de ce côté-là, rien n'a changé. Mais j'ai bien l'intention de m'accorder davantage de temps libre pour profiter de la vie et passer moins de temps à l'intérieur de la tête de Rebus !

Vous avez fait votre première expérience en tant qu'auteur de théâtre ? Qu'en avez-vous pensé ? Quelle impression cela fait-il de voir vos personnages sur scène ?
C'est un travail difficile. En comparaison, les romans sont faciles à écrire. Mais c'était fascinant de travailler avec les comédiens - en changeant le rythme ou l'intonation d'une ligne de dialogue, en ajoutant une pause, ils peuvent changer complètement l'intention de l'auteur.  C'est fascinant.

Vous avez d'autres projets dans ce sens ?

Une autre pièce ? Oui, c'est possible. C'est en pourparlers... .

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