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François Angelier, Aurélien Masson, Vincent Monadé, Jérôme Leroy, Fabien Nury et Hélène Fischbach |
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La Série noire a 70 ans. C'était l'occasion pour le Centre national du livre de réunir des protagonistes clés de l'environnement de la collection culte. Ce soir-là donc, Vincent Monadé, (président du CNL) recevait Aurélien Masson (directeur de la Série noire), Jérôme Leroy (auteur Série noire), Fabien Nury (scénariste BD) et Hélène Fischbach (directrice artistique des Quais du polar), ont ainsi répondu aux questions de François Angelier (animateur de
Mauvais Genres sur France Culture). Compte rendu "brut" ou presque.
En préambule, Vincent Monadé n'a pas manqué de rappeler son amour pour le roman noir et le polar.
Vincent Monadé : Je fais partie d'une génération marquée par la rupture des genres. Ça fait longtemps que les gens ont brisé les moules... Mais si les codes techniques du polar ont explosé, la critique sociale est toujours là.
François Angelier : Vous avez longtemps été libraire...
Vincent Monadé : Le tout, c'est de ne pas se tromper la première fois et de ne pas donner du Ellroy à une dame qui lit du Higgins Clark.
François Angelier : Lors de la soirée Babelio qui a eu lieu il y a quelques semaines (
voir compte rendu ici), avez-vous pu dégager un profil de lecteur de polar ?
Vincent Monadé : C'est plutôt une femme ! On sait tous que les grands lecteurs sont plutôt des grandes lectrices. Mais je ne crois pas qu'il y ait une littérature pour femme et une littérature pour homme. Je crois qu'une femme peut très bien s'éclater sur Ellroy et s'ennuyer profondément en lisant Mary Higgins Clark. Moi, par exemple, j'ai une passion pour Camilla Läckberg. Voilà, j'ai fait mon coming out... J'ai un peu honte, mais je ne décroche pas.Pas tellement à ses intrigues policières, mais à l'environnement familial qu'elle a su créer. A mon sens, il n'y a pas de profil type.