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7 mars 2014

Une nouvelle enquête de Philip Marlowe signée John Banville

Décidément, après William Boyd qui crée "son" James Bond, voilà que l'auteur irlandais John Banville publie une enquête de Philip Marlowe ! Sous son pseudonyme de Benjamin Black, qu'il utilise pour ses romans noirs.
Le titre de cette nouvelle enquête : La blonde aux yeux noirs. Banville lit Chandler depuis son adolescence, et éprouve pour lui une véritable admiration, puisqu'il considère que c'est lui qui a fait entrer le roman noir dans la "vraie" littérature. Son Marlowe diffère peu de celui de Chandler, dit-il. "Je me suis glissé à l'intérieur de la voix de Chandler. C'était plus facile que je ne pensais."
La plupart des romans de John Banville sont publiés en France par Robert Laffont (La lettre de Newton, Le livre des aveux, Athena, Impostures, La mer, Infinis). Quant à Benjamin Black, plusieurs titres sont disponibles en 10/18 (La disparition d'April Latimer,
Les disparus de Dublin, La double vie de Laura Swan
.
Et quand on lui demande la différence entre John Banville et Benjamin Black, le vainqueur du Booker Prize 2005 répond : "Benjamin Black marche sur la corde raide : il ne regarde jamais derrière lui, ni en bas, il ne s'arrête pas. Il continue jusqu'à la fin. Banville est une taupe qui creuse aveuglément dans le noir, sans savoir ce qu'il fait."

Lire l'article (en anglais)

15 janvier 2013

Quand Raymond Chandler joue les figurants pour Billy Wilder...

 

Apparition éclair de Raymond Chandler dans le formidable Assurance sur la mort de Billy Wilder, d'après le roman de James M. Cain. L'homme qui lit sur sa chaise, c'est lui... Si vous êtes anglophone, vous pouvez avoir l'article sur le site openculture . Pour résumer, Chandler n'était pas homme à pavaner devant les caméras. Les historiens du cinéma se demandent donc comment il a bien pu se retrouver là! Cette scène, longtemps passée inaperçue, puis oubliée, a été remarquée pour la première fois par un historien du cinéma français (Olivier Eyquem) et deux auteurs américains (Marc Coggins et John Billheimer), plus de 60 ans après la sortie du film. Olivier Eyquem l'annonça sur son blog en 2009.

12 décembre 2011

Les trésors de Chandler vendus chez Sotheby's

Vous avez eu une grosse prime de Noël? Alors il est encore temps de foncer à New York où demain la vénérable maison Sotheby's mettra en vente des trésors chandlériens. Des livres de sa bibliothèque personnelle, parmi lesquels la première édition du "Grand sommeil" dédicacée à la femme de l'auteur, Cissy; et un exemplaire du même roman dédicacé à Chandler par lui-même en ces termes : "For me without compliments"... En vente également, un exemplaire du script du "Dahlia bleu", une édition originale de "Goldfinger" dédicacée à Chandler par Ian Fleming, et bien d'autres trésors.

24 avril 2011

Les carnets de Raymond Chandler

Les Carnets de Raymond Chandler, publiés en anglais en 1976 par l'éditeur Weidenfeld et Nicolson, sont en fait un recueil de textes divers dont beaucoup ont servi de base aux savoureuses descriptions signées Chandler dans ses plus grands romans - Le grand sommeil, Adieu, ma jolie, Le dahlia bleu... On y trouve de courtes notes, des réflexions surprenantes, et surtout on y découvre, derrière l'auteur de romans noirs, un amateur passionné de littérature. Egalement une liste de titres possibles, et on sait que Chandler était un grand spécialiste du titre qui tue. Parmi ceux auxquels il pensait pour de futurs romans, on citera, en vrac, Mes amitiés à la mariée, L'homme qui aimait la pluie, Assieds-toi près de moi pendant que je rêve, Vite, cache le corps... et autres délices dont on aurait bien aimé connaître le développement. A savourer, quelques descriptions de femmes particulièrement soignées. Un exemple, maladroitement traduit : "Une fille pour qui on s'était donné bien de la peine (...) Les délicats contours de son visage et de ses lèvres étaient l'oeuvre de la nature". Des idées de romans fantastiques, avec entre autres une drôle d'histoire d'homme invisible.

Et pour finir, une nouvelle intitulée English summer - A gothic romance, son dernier texte publié juste avant sa mort en 1959, témoigne de sa passion pour la littérature anglaise et pour le vieux continent - n'oublions pas que Chandler, avant de s'installer en Californie, a grandi à Londres et a même passé plusieurs mois en Allemagne et en France. Dans ce conte désabusé et amer qui a pour décor la campagne anglaise, on retrouve la précision et la cruauté des descriptions, les phrases cinglantes, les pirouettes ironiques ou à la limite du tragique. En particulier, la description toute en longueur et en sinuosité d'une blonde chevelure féminine...

Cette nouvelle, et beaucoup d'autres, viennent d'être republiées en français dans la collection Omnibus, sous le titre Les ennuis, c'est mon problème

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