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1 mai 2013

"L'année du Volcan", le dernier roman de Jean-François Parot

Cette nouvelle aventure de Nicolas Le Floch passionnera comme à l'accoutumée le lecteur attentif car il faut beaucoup d'attention et de persévérance pour pénétrer ce texte très dense écrit en partie dans un français d'autrefois que seuls nos amis d'Outre Atlantique utilisent encore dans leurs expressions imagées. Cette fois Jean-François Parot, féru d'histoire et de grands événements qui ont marqué leur temps, nous plonge en 1783 dans une enquête complexe qui fait appel à des personnages authentiques mis en scène dans une affaire de fausse monnaie qui révélera des aspects plus noirs que prévus.

27 avril 2013

Retour en force de Nicolas Le Floch avec "L'année du volcan" en version Audiolib

J'étais resté sur une mauvaise impression après la lecture d'une des dernières enquêtes de Nicolas Le Floch et voici que l'opportunité d'écouter le petit dernier en date, L'année du volcan, en version Audiolib, m'a réconcilié avec Jean-François Parot. Bravo au comédien François d'Aubigny pour cette interprétation qui donne une nouvelle dimension à un style que je trouvais un peu trop maniéré et qui ici prend vie en restituant le siècle de Marie-Antoinette sans pesanteur. Je n'en suis encore qu'au tout début, mais je ne peux pas m'empêcher de partager tout de suite cette bonne impression, qui au fur et à mesure de l'avancée du suspense, ne se dément pas. Rendez-vous dans 13h15 - c'est la durée totale de ces deux CD au format MP3 - pour un bilan complet de cette nouvelle affaire.
Frédéric

24 avril 2011

L'Honneur de Sartine - Jean-François Parot: un polar du XVIIIe au langage soutenu


Eh oui je n'ai pu résister à feuilleter en ce début d'année le dernier Le Floch avant qu'il ne se retrouve en poche. En fait on me l'a offert pour Noël et il a bien fallu faire plaisir à l'auteur de ce cadeau en allant jusqu'au bout de cette nouvelle aventure du policier à tricorne aux bonnes manières. Dire du mal du principal auteur français actuel c'est presque un crime de lèse-majesté, et pourtant il va falloir en passer par là. Que penser de ces 483 pages d'une platitude déconcertante d'autant que depuis peu le personnage de Le Floch avait pris un peu plus d'allant avec les feuilletons télé dont les scénarios écrits par Hugues Pagan évoquaient avec dynamisme et bonne humeur la Rose-Croix, les sociétés secrètes, et les mythes populaires qui font le bonheur des amateurs du genre cape et d'épée. Soyons définitif et péremptoire, comme il se doit en pareil cas: Les romans de Jean-François Parot sont écrits pour les lecteurs du Figaro Madame ou Magazine selon que c'est Madame ou Monsieur qui chausse ses lorgnons. L'histoire de L'honneur de Sartine est malheureusement un salmigondis de poncifs éculés jusqu'à la balle arrêtée miraculeusement par un médaillon qui se trouvait sur sa trajectoire. Sous une apparence d'enquête policière Monsieur Parot se fait surtout plaisir en jouant avec la langue et les moeurs du XVIIIe. Un snobisme qui laisse à penser sans une hésitation que les lecteurs de polars, les vrais, ceux qui ont parcouru l'asphalte des bouquins qui vous brûlent l'âme se détourneront de ce genre littéraire pompeux et ennuyant à souhait. Attention je ne dis pas que les polars historiques n'ont pas leur place dans la littérature de genre, bien au contraire. Il n'y a pour cela qu'à feuilleter la multitude de livres parus sous la plume des Peters, Sedley, Doherty ou Tremayne qui nous plongent depuis des années dans un Moyen Age hyperréaliste sans avoir besoin de se cacher derrière les artifices d'un langage à l'ancienne... comme la moutarde du même nom. Les condiments de Monsieur Parot cachent en réalité la vraie nature d'un plat insipide et factice pour un public qui pense que le polar est à la littérature - la grande - ce que le rock est à la musique – la classique. Il ne faut pas que ce soit trop fort, trop chaud ou trop froid et le comble de l'histoire c'est qu'en plus l'auteur nous jette en pâture des recettes de cuisine en plein milieu de son récit. Un blabla culinaire insipide qui tombe comme un cheveu sur la soupe avec un petit côté « j'ai trouvé un vieux bouquin à la bibliothèque et je vais m'en servir histoire de rentabiliser ma carte de parking ». Il me semble que Monsieur Parot devrait renoncer à l'intitulé roman policier de ses ouvrages même si le principe de ces écrits fonctionne comme une enquête dans ce qu'il y a de plus conventionnel: le crime, les dépositions des témoins et le dénouement de l'histoire par le flic dans les dernières pages. Supprimer cet aspect de son récit et le livre prendra une tout autre dimension car l'homme est un érudit et cela se sent. Son éditeur ferait certainement mieux son travail s'il l'encourageait à abandonner l'idée d'utiliser le polar pour trouver son public et le poussait à se lancer dans une grande saga relatant par exemple la vie d'une famille de Louis XIV à Napoléon, ou un truc dans le genre, car il est probable que là Jean-François Parot donnerait alors sans retenue toute la mesure de son talent de narrateur. Que d'intrigues de cour, de duels à l'aube, d'amours contrariées et de complots vicelards qui pourraient voir le jour sous la main d'un écrivain qui rivaliserait sans aucun doute avec ses grands aînés de Dumas à Balzac. Allez, sans rancune, mais comme disait un certain petit Gibus, si j'aurais su, j'aurais pas... lu!
L'Honneur de Sartine (JC Lattès, 2010) 18 euros

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