Cette nouvelle aventure de Nicolas Le Floch passionnera comme à l'accoutumée le lecteur attentif car il faut beaucoup d'attention et de persévérance pour pénétrer ce texte très dense écrit en partie dans un français d'autrefois que seuls nos amis d'Outre Atlantique utilisent encore dans leurs expressions imagées. Cette fois Jean-François Parot, féru d'histoire et de grands événements qui ont marqué leur temps, nous plonge en 1783 dans une enquête complexe qui fait appel à des personnages authentiques mis en scène dans une affaire de fausse monnaie qui révélera des aspects plus noirs que prévus.
Vous croiserez donc le chemin de Cagliostro, de Marie-Antoinette flanquée de son très cher Axel de Fersen. Vous découvrirez qu'un certain automate joueur d'échecs est en fait une imposture, vous traverserez la Manche pour jouer les détectives dans les rues de Londres que la poussière d'un volcan islandais a recouvertes d'une épaisse couche de poussière poisseuse qui rend la respiration difficile. Enfin dans la plus belle tradition du polar à l'ancienne, vous assisterez à la mise en accusation des coupables dans les derniers chapitres typiquement à l'anglaise. A bien y réfléchir, on sent de plus en plus chez cet auteur une vocation d'historien qui tente, à travers le polar historique dont il maîtrise la forme, de trouver le chemin d'un métier d'auteur « sérieux » qui lui a été semble-t-il refusé pour diverses raisons dont une belle carrière de diplomate. Souhaitons que ses vœux finissent par s'exaucer avant qu'il n'épuise toutes les ressources du polar historique et qu'il trouve enfin sa place dans le Panthéon très fermé des historiens reconnus. Ainsi il pourra enfin écrire le livre qui pointe derrière chacun de ses romans, quelque thèse approfondie et bien sentie qui fera l'unanimité et tiendra une bonne place dans les rayonnages de la Bibliothèque Nationale.
Frédéric
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