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14 août 2024

Adrian McKinty, Des promesses sous les balles : Sean Duffy sur le fil du rasoir


La dernière fois que je vous ai parlé d'Adrian McKinty, c'était il y a un peine un an, sur le mode dépité, après la lecture d'un thriller plus que moyen, Traqués, signé de notre irlandais préféré. L'article se concluait par un appel vibrant : "Adrian, reviens!" Eh bien voilà, mes vœux sont exaucés, McKinty est de retour et avec lui Sean Duffy, cette fois chez Fayard noir (?). Nous sommes en 1985, à Carrickfergus, non loin de Belfast. On se rappellera que dans le dernier épisode des enquêtes de Duffy, Ne me cherche pas demain (paru chez Actes sud / Actes noirs en 2021, voir la chronique ici), notre homme avait dû batailler pour retrouver sa place d'inspecteur dans la police d'Irlande du nord, et avait pris tous les risques pour mener à bien une enquête des plus tortueuses et des plus politiques. On le retrouve fidèle à ses habitudes : vérifier que sa BM n'est pas piégée, passer ses soirées entre alcool, coke, musique et solitude. 

10 septembre 2023

2023, un été d'enfer

 


C'est la rentrée, et avec elle la vague de romans qui menace de submerger les lectrices et les lecteurs. Même si on dit souvent qu'en matière de roman noir, la rentrée, c'est toute l'année. C'est pourquoi j'ai choisi, pour ce billet de rentrée, de vous parler de trois livres parus... avant l'été. Tout simplement parce que ces trois-là m'ont accompagnée dans des moments aussi difficiles qu'exotiques, histoire de rappeler que les auteurs sont, certes, des gens qui écrivent, mais aussi des êtres capables, à distance et sans nous connaître, de nous apporter  le réconfort, mais surtout la volonté d'aller de l'avant, à la découverte d'autres auteurs - ils sont rares, certes - qui occuperont dans notre vie une place unique, irremplaçable, primordiale. La rentrée, la "vraie", fera son apparition sur ce blog un peu plus tard, une fois que j'aurai pour la première fois mis les pieds à Stirling pour le festival Bloody Scotland.

29 avril 2021

Adrian McKinty, Ne me cherche pas demain : Sean Duffy et le MI5


Quelle joie de retrouver Sean Duffy, flic à Carrickfergus, non loin de Belfast ! Il y a quelques semaines encore, Belfast s'embrasait, révélant le déchirement de l'Irlande du Nord face au Brexit : le retour d'Adrian McKinty est une bonne façon de se rappeler que la question irlandaise n'est pas une affaire classée. Après Une Terre si froide et Dans la rue j'entends les sirènes, l'inspecteur, catholique au milieu d'une police majoritairement protestante, n'a plus le cul entre deux chaises, mais il est carrément tombé entre les deux. Sa dernière affaire ne lui a pas valu que des amis, et le voilà prié de se mettre au vert ou, pour le dire clairement, radié de la police. Le motif officiel ne tient pas, les accusations qu'on lui oppose pas davantage : en réalité, Duffy dérange tout le monde et on est bien content, en haut lieu, d'en être débarrassé... Que fait un inspecteur irlandais radié de la police ? Pas grand-chose : boire, fumer, écouter de la musique, vérifier que sa voiture n'est pas piégée... La déprime menace. 

12 mars 2020

Adrian McKinty, "La chaîne" : un thriller imparable

Adrian McKinty est une vieille connaissance, et mérite qu'on raconte un peu son histoire. Sa formidable série Sean Duffy, qui met en scène un flic catholique en Irlande du nord, a remporté de nombreux prix, lui a valu une presse dithyrambique, mais ne lui a pas rapporté un kopek... En France, les derniers volumes de la série n'ont même pas été traduits - on espère que cette injustice sera réparée d'ici peu. En bref, Adrian McKinty, fauché comme les blés, réduit à devenir chauffeur Uber et barman, avait carrément perdu sa maison... Dans une interview accordée au Guardian, il confie : "Quand nous avons été expulsés de la maison, j'étais là, devant chez moi avec les enfants, toutes leurs petites affaires étaient sur le trottoir et je me disais : 'Adrian, qu'as-tu fait de ta vie?'" 

Un soir, il reçoit un coup de fil de l'agent littéraire Shane Salerno, qui travaille en particulier pour Don Winslow. Ce dernier lui avait dit que McKinty était au bout du rouleau et qu'il envisageait d'arrêter l'écriture. L'agent demande à McKinty s'il aurait, par hasard, un manuscrit dont l'histoire se déroulerait aux Etats-Unis. Coup de chance, McKinty avait dans ses tiroirs un vieux projet dont il raconte l'intrigue à l'agent : une histoire de chaîne, d'échanges de kidnappings. Salerno lui demande d'écrire cette histoire et lui envoie 10 000 $. McKinty lui envoie les 30 premières pages et là... Salerno lui interdit d'arrêter d'écrire et le somme de terminer ce projet. Résultat : un contrat d'édition à 6 chiffres, et, juste avant la sortie du livre, un deal à 7 chiffres avec Paramount.

18 juillet 2015

Harrogate 2015 "off" avec Adrian McKinty

Adrian McKinty lit un extrait de son nouveau roman, Gun Street Girl
C'est dans un pub tout proche du festival qu'Adrian McKinty et son éditeur Serpent's Tail avaient choisi de convier les lecteurs de l'auteur irlandais à une lecture d'extraits de son nouveau roman, Gun Street Girl, quatrième enquête de Sean Duffy.. Belfast, 1985... Le roman commence comme ça : "Ssssssssssssss... Silence. Sssssssss..", et McKinty explique qu'il aurait voulu que toute la première page soit remplie de "Sssssss". Son éditeur n'a pas voulu, on se demande pourquoi. A vrai dire, je n'étais pas mécontente de rompre avec le rythme du festival : queue, conférence, requeue, reconférence... Ce moment de répit, l'accueil plutôt chaleureux d'un auteur disert, même si la voix faisait un peu défaut, venaient à point pour rappeler qu'après tout, le roman noir est plus à l'aise dans une salle de pub que dans un salon de grand hôtel !

Harrogate 2015 : Irish noir

Eoin McNamee, Stuart Neville, Adrian McKinty et Steve Cavanagh
Partant du constant que les auteurs de noir irlandais sont de plus en plus nombreux, il paraissait normal de leur ouvrir une table ronde spécifique. Celle-ci, présentée par Brian Mc Gilloway, lui-même auteur des enquêtes de Benedict Devlin et Lucy Black, réunissait Eoin McNamee (voir interview et chronique ici), Stuart Neville (voir chronique ici), Adrian McKinty (voir chronique ici) et Steve Cavanagh.

25 mai 2014

Adrian McKinty, A l'automne, je serai peut-être mort : l'Irlandais de New York... et d'ailleurs

Adrian McKinty, né en Irlande du Nord en 1968 et diplômé d'Oxford, vit aujourd'hui en Australie, après avoir habité New York puis le Colorado. Il est l'auteur de 14 romans dont 9 se répartissent en trois trilogies. C'est sur le premier volume de la trilogie Michael Forsythe, qui est également le premier roman publié de l'auteur,  que nous allons nous pencher, A l'automne je serai peut-être mort, paru en 2003. Autant le dire tout de suite, voilà un auteur qui prend d'ores et déjà sa place dans mon Panthéon personnel. Voix singulière, approche sensuelle et physique de la géographie et des déplacements des personnages, accès de violence extrême suivis de passages à l'humour ravageur, McKinty a tout de l'auteur à suivre...

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