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14 mars 2014

William Ryan, Les enfants de l'Etat : le cauchemar de l'inspecteur Korolev

Désolée, trop tard, nous avons déjà nos gagnants ! Que cela ne vous empêche pas de lire l'article et de découvrir William Ryan !
Voilà la troisième enquête de l'inspecteur Korolev. Nous sommes en 1937, Korolev a pris de l'âge, du poids et de l'expérience.. Nous l'avons quitté à Odessa, le revoilà dans la capitale de l'Union soviétique. Après nous avoir fait vivre la Grande famine du début des années 30, William Ryan reconstitue ici la Grande Terreur de 1937-1938, avec le talent qu'on lui connaît. Pour mémoire, on estime à plus de 600 000 le nombre de personnes exécutées pendant cette période... C'est dire qu'il ne faisait pas bon être du mauvais côté.

10 août 2012

William Ryan, une passion soviétique : l'interview

Photo Kate Eshelby
En deux ans, William Ryan a gagné ses galons de grand auteur de romans policiers avec les deux premières enquêtes de l’inspecteur Korolev, Le Royaume des voleurs (voir la chronique ici) et Film noir à Odessa (voir la chronique ici).  J’ai voulu en savoir plus sur ses motivations, et sur l’origine de sa passion pour la Russie des années 30. Réponses... et quelques photos d'époque en prime, choisies par William Ryan lui-même.

 D’origine irlandaise, vous vivez à Londres, et vous avez une formation d’avocat. Comment s’est produite votre rencontre avec la Russie des années 30 ?
J’ai toujours aimé la littérature russe – peut-être est-ce lié au fait que nos deux pays sont à des extrémités opposées de l’Europe, mais il semble que beaucoup d’auteurs irlandais aiment la littérature russe. Mon intérêt pour cette période m’est venu quand j’ai lu Isaac Babel, l’auteur de nouvelles particulièrement « cinématiques » situées pendant la Guerre civile russe. En 1936, Babel, de façon très inopinée, a été invité à Paris pour y donner une conférence littéraire. Il parlait français couramment, connaissait très bien Paris, sa femme et sa fille y habitaient. Quand j’ai lu cette histoire, quand j’ai su que sa famille et ses amis l’avaient encouragé à rester à Paris à cause des purges qui sévissaient en Russie, j’ai pensé que cela ferait une bonne histoire. Pourquoi était-il rentré en URSS, alors que la mort l’y attendait ?

Babel et Eisenstein
Certaines rumeurs prétendent qu’il était en train d’écrire un roman sur les purges, mais il avait aussi une femme et une fille à Moscou – à cette époque, les Soviets étaient étonnamment souples sur les questions de mariage ! Il y avait beaucoup de matière, mais finalement le projet n’a jamais abouti. Mais chaque revers de médaille a son endroit. Toutes les recherches que j’ai faites ont fini par aboutir au Royaume des voleurs, et ce n’est sans doute pas un hasard si finalement Babel se retrouve dans le livre !

6 avril 2012

Avec "Film noir à Odessa", William Ryan confirme : c'est un grand auteur

Ici, au Blog du polar, on avait adoré son premier livre paru en France, Le royaume des voleurs (voir chronique). Le Capitaine Korolev, héros récurrent de Ryan, exerce ses talents de flic dans l'URSS des années 30, c'est dire que la situation est... un peu particulière. Dans ce deuxième volet des enquêtes de Korolev, on l'appelle près d'Odessa pour enquêter sur le suicide d'une jeune femme, Lenskaya, qui entretenait des relations avec un haut responsable du Parti. L'enquête doit être discrète, pas question de compromettre l'huile soviétique. Alors voilà Korolev parti à Odessa, retrouver l'équipe du film dans laquelle travaillait la victime. A l'époque, on ne prenait pas l'avion comme on prend le bus. Et pourtant, c'est en avion que notre flic préféré va faire le long trajet de Moscou à Odessa, et je peux vous dire que ça n'est pas en classe affaire!

26 février 2012

William Ryan et le Blog du polar de Velda se prennent pour le Père Noël !

LE CONCOURS EST TERMINÉ !  Bravo à Violaine, Richard et Eric.

Comment ça, vous n'avez pas lu Le royaume des voleurs, de William Ryan, malgré tout le bien qu'on vous en a dit dans cette chronique ? Eh bien c'est le moment de vous rattraper. William Ryan et votre servante vous offrent trois exemplaires du livre, et signés s'il vous plaît ! Pour les gagner, très facile : répondez aux trois questions ultra-simples ci-dessous en nous envoyant un mail - utilisez le bouton "Contactez-moi" dans la colonne de droite. Les trois premiers lecteurs à nous envoyer les bonnes réponses (date et heure du mail faisant foi) recevront un exemplaire du Royaume des voleurs signé par l'auteur ! Vous aurez ainsi l'occasion de faire la connaissance de l'inspecteur Korolev, dont la deuxième enquête paraîtra en avril sous le titre Film noir à Odessa (traduction de Jean Esch, éditions des Deux Terres). Inutile de dire qu'on y reviendra très bientôt !

Question 1 En quelle année a eu lieu la Révolution russe ?
réponse a 1916
réponse b 1917
réponse c 1918

Question 2  Qui dirigea l'URSS entre 1917 et 1922 ?
réponse a Lénine
réponse b Staline
réponse c Trotsky

Question 3 Quel est le nom actuel de la ville qui s'est successivement appelé Pétrograd et Léningrad ?
réponse a Moscou
réponse b Saint-Pétersbourg
réponse c Kiev

24 avril 2011

Un polar historique moscovite avec William Ryan

Belle réussite pour ce livre de l'auteur irlandais William Ryan, avec une plongée en apnée dans le Moscou des années 30, en compagnie d'un héros, l'inspecteur Korolev, dont la personnalité complexe et le passé douloureux apparaîtront au fil de la lecture, dévoilées avec beaucoup d'intelligence.
Tout commence avec la découverte d'un cadavre de femme horriblement mutilé déposé dans une église orthodoxe désaffectée (bien sûr!). L'inspecteur Korolev, chef de la section criminelle de la Milice de Moscou, prend l'affaire en mains, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas au bout de ses surprises. De péripétie en péripétie, il va dénouer une affaire complexe où trafic d'icônes et corruption de haut vol tissent une toile d'araignée à forte puissance léthale. Tel notre Nestor Burma national, Korolev a une fâcheuse propension à se prendre des coups sur la tête... Et aussi une mauvaise habitude : celle de porter malheur à ceux qui l'entourent. Une intrigue bien tricotée donc, de nombreux personnages (est-ce pour rendre hommage à la littérature russe ?), une progression dramatique bien dosée : résultat, un livre qu'on ne lâche pas, et qui ne vous lâche pas !
Dans ce roman, la construction psychologique d'un héros qui au fil des pages prend de plus en plus d'épaisseur le dispute à l'aspect reconstitution historique qui, sans jamais sombrer dans l'aspect besogneux qui caractérise parfois ce type de roman, est là parfaitement maîtrisé. De belles descriptions, notamment quand l'auteur dépeint les bâtiments luxueux, vestiges du temps des tsars et incongrus dans la grisaille ambiante. Une atmosphère pesante, toute en nuances de gris, la méfiance et la peur omniprésentes, les secrets des uns et des autres, les factions, la pègre locale (les Voleurs du titre) : tout cela concourt à construire un univers fascinant. La couverture du livre dit : "Une enquête de l'inspecteur Korolev" : ce qui laisse à penser qu'il y en aura d'autres. Tant mieux.
William Ryan - Le royaume des voleurs - Les deux terres - traduit de l'anglais par Jean Esch

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