29 mars 2012

Cure de jouvence pour les classiques

 
Sherlock ou le jeu des sept erreurs

Amusant le principe de prendre un personnage mythique et de le moderniser avec tous les accessoires contemporains qui étaient absents de l'histoire d'origine. Le nouveau Sherlock diffusé sur France 4 le mercredi soir est exactement dans cette ligne de mire avec son détective à la limite de l'autisme, donc génial mais aussi survolté. Un Watson engoncé dans des petits pullovers colorés et une vareuse pseudo militaire, traînant comme un boulet son amitié sincère et indéfectible.

28 mars 2012

Clin d’œil pour historien

Relire Sherlock Holmes pour ce Blog m'a donné envie de jeter un œil sur les bons vieux romans de notre enfance. Et comme par un heureux hasard je suis tombé sur une version illustrée du livre phare de Jules Verne: Le tour du monde en 8O jours. Devinez ce qu'on y trouve ! Un flic, un détective (portrait à gauche)... comme il l'écrit lui-même. Un drôle qui parcourt le monde à la poursuite d'un voleur habile qui a réussi à piquer une somme colossale en bons de quelque chose négligemment oubliés sur un guichet de banque. Décidément nos amis d'outre Manche ne cesseront de nous surprendre. Et comme dans toute aventure qui se respecte, ce flic globe-trotter pense à tort que c'est Phileas Fogg lui-même, le héros du roman, qui est l'auteur de ce larcin digne d'Arsène qui met la perfide Albion en émoi. Il y en a qui cherchent encore à déterminer l'origine du polar dans la littérature mais j'ai bien l'impression qu'il existe depuis la nuit des temps.
Fred

Le rôle de la police française pendant la collaboration dans les polars

Les deux premiers épisodes de la nouvelle saison d'Un village français qui viennent d'être diffusés hier soir  évoquent plus particulièrement le rôle de la police et de la gendarmerie française pendant la seconde guerre mondiale. C'est d'autant plus intéressant qu'en matière de polars, on voit rarement cet aspect traité en profondeur dans les romans qui évoquent cette époque triste et ambigüe. Pourtant les romans policiers historiques fleurissent ces derniers temps comme muguet en mai mais il nous manque dans l’hexagone un auteur de la trempe de Philip Kerr et sa Trilogie berlinoise qui aborderait les années de collaboration avec objectivité tout en donnant la parole à un flic ou un détective en prise avec l'histoire, confronté à ses doutes et ses compromissions. Voilà du grain à moudre pour nos auteurs de demain.
FM

27 mars 2012

Billy Wilder, prince du film noir, dix ans déjà !

Il y a 10 ans tout juste disparaissait Billy Wilder, cinéaste d'origine polonaise à qui l'on doit quelques-uns des fleurons du cinéma noir. A commencer par Assurance sur la mort (1944), où il partage l'écriture du scénario avec Raymond Chandler, scénario basé sur le roman de James M. Cain. Chandler en gardera un souvenir cuisant puisqu'il écrira dans ses Lettres : "Ce travail avec Billy Wilder a été atroce et aura sans doute abrégé ma vie". Avec Fred MacMurray, Barbara Stanwyck et Edward G. Robinson, cette sombre histoire d'escroquerie à l'assurance et de meurtre, doublée d'une machination diabolique, est un modèle du genre, et accessoirement le film préféré de Woody Allen. Wilder y explore avec grand talent les aspects les plus obscurs de l'âme humaine... Le film noir par excellence.
A revoir aussi, Boulevard du crépuscule (1949), avec William Holden, Gloria Swanson et Erich von Stroheim, sublime et morbide évocation des stars du muet auquel rend subtilement hommage Ken Bruen dans son London Boulevard ; Témoin à charge (1957) avec Tyrone Power, Marlene Dietrich et Charles Laughton, un thriller juridique passionnant, sans oublier sa délicieuse Vie privée de Sherlock Holmes (1970), avec Robert Stephens, Colin Blakely, Geneviève Page et Christopher Lee dans le rôle de Mycroft, le frère maudit de Sherlock. Une belle réussite pour un film qui choisit délibérément d'éviter l'adaptation d'un roman ou d'une nouvelle et opte pour une fiction enlevée, profonde et ténébreuse.
Et bien sûr, on n'oubliera pas de si tôt ses comédies Sept ans de réflexion, Certains l'aiment chaud, La garçonnière ou Irma la douce.

Sherlock Holmes, un détective indémodable !

Le signe des 4 est le deuxième roman qui met en scène Sherlock Holmes et son fidèle compagnon Watson. Conan Doyle nous plonge dans une intrigue complexe liée à une vengeance et à la recherche d'un trésor volé, perdu, retrouvé et à nouveau volé par un mystérieux assassin venu d'Inde pour récupérer son dû. Dans cet épisode basé sur le principe du triptyque avec mise en place de l'énigme et des personnages principaux, description minutieuse de l'enquête et révélation finale sous la forme d'aveux avec flashback au temps des révoltes indiennes pour comprendre les motivations du criminel, deux faits majeurs sont mis en exergue: Holmes est accro aux drogues dures et s'y adonne lorsqu'il n'a rien à faire d'autre que penser et Watson a le cœur tendre et s’enflamme volontiers à la vue d'une jolie femme. Il trouvera même une compagne à la fin de l'épisode et le détective replongera dans les bras du dragon en attendant une nouvelle énigme à se mettre sous la casquette.

26 mars 2012

Lorsque les blogs font de l'ombre aux sites officiels de littérature

Dans le dernier Marianne, une enquête bien documentée mettait l'accent sur le développement des blogs littéraires et leurs influences sur les lecteurs qui rappelons-le ne sont malheureusement pas aussi nombreux qu'on pourrait l'espérer. Jusque-là tout va bien, mais lorsque l'auteur de l'article glisse négligemment que beaucoup de ces blogs sont en fait de la critique amateur bas de gamme voire mauvaise, là il y a de quoi rire. Certes tout le monde ne peut se targuer d'avoir le talent critique d'un Frédéric Ferney, mais de là à montrer du doigt le principe même du blog en ajoutant qu'il est par exemple bien inutile d'intégrer à une chronique des informations personnelles telles que les circonstances d'une lecture c'est n'avoir rien compris au principe même de ce type de média qui se veut justement personnalisé. Ce sont les blogs dans lesquels les auteurs des textes racontent leurs expériences par le menu que l'on trouvera l'authentique. Car en matière d'internet il existe bon nombre de faux blogs destinés uniquement à faire vendre du papier imprimé de bonne au mauvaise facture.
Fred

25 mars 2012

RJ Ellory en signature au Grand Cercle, à Eragny

Cet après-midi, les libraires du Grand Cercle, la librairie d'Eragny (95) avaient mis les petits plats dans les grands pour recevoir RJ Ellory, qui venait présenter son dernier roman paru chez Sonatine, Les Anges de New York. Il a commencé par répondre aux questions de ses lecteurs avant de dédicacer ses livres à un public conquis. Une belle initiative d'une librairie indépendante que, je l'avoue, je fréquente volontiers car les libraires y sont compétents et passionnés.
Lecteurs d'Ile-de-France, il vous reste une chance de rencontrer RJ Ellory le 7 avril à 14h00 à la FNAC de Rosny-sous-Bois.

Sherlock Holmes (le film) 2, mais où est Conan Doyle ?

Enfin vu, ce week-end, le deuxième Sherlock Holmes de Guy Ritchie, avec Robert Downey Junior et Jude Law. Ayant déjà vu le numéro un, l'effet de surprise exercé par le couple Law/Downey est un peu émoussé. Mais il fonctionne toujours aussi bien, les deux comédiens s'amusent visiblement à incarner ce mythique duo. L'histoire est un peu plus complexe que dans le premier, et c'est normal puisque cette fois Holmes est confronté au diabolique Professeur Moriarty, mollement incarné par Jared Harris qui a bien du mal à faire croire à son personnage de grand méchant...

Les affaires sont les affaires sur la TNT

Direct 8 recycle les téléfilms en les utilisant dans des émissions basées sur des faits divers réels. Hier soir, c'est l'affaire de Bruay-en-Artois, un téléfilm de Charlotte Brandström réalisé en 2007, avec Bernard Le Coq et Tcheky Karyo, qui faisait la première partie de ce remplissage d'espace cathodique. Alors que Marie Besnard, l'empoisonneuse diffusé récemment, frisait la caricature avec une Muriel Robin grimaçante, le téléfilm L'Affaire de Bruay-en-Artois était interprété par des acteurs au mieux de leur art. D'ailleurs, cette réalisation a reçu le prix du meilleur téléfilm unitaire de prime time lors du 10e Festival de fiction TV de La Rochelle, tandis que Tcheky Karyo et Bernard Le Coq remportaient en tant qu'ex æquo, le prix de la meilleure interprétation masculine. Outre le fait que les scénaristes évoquaient avec intelligence une histoire qui a marqué son époque, le début des années 70, ils en ont profité pour reconstituer un temps où le pouvoir politique influait grandement sur la justice. Tiens, ça me rappelle quelque chose ! De plus, c'est toujours un vrai plaisir de suivre un téléfilm qui nous montre une ville aux rues encombrées par des Simca 1000 et des R16, et où les équipes de tournage de la télé circulaient en break DS bleu ciel, leur Beaulieu 16 mm à la main. La reconstitution particulièrement soignée participe à la réussite de ce film tout en finesse qui aurait mérité un passage sur une des chaînes plus connues de la TNT pour rappeler aux jeunes générations que les serial killers ne datent pas d'hier.

24 mars 2012

Roseanna, premier roman de Sjowall et Wahlöö, pionniers du polar scandinave

Chose promise, chose due, voici la chronique de la première enquête de Martin Beck, le flic créé par Sjöwall et Wahlöö dont nous avons déjà parlé il y a quelques semaines dans une chronique du deuxième volet de la série, L'homme au balcon. Là encore, on a du mal à croire que Roseanna a été publié pour la première fois en Suède en 1965. Ceux d'entre vous qui ont connu les années 60 en France se rappellent sans doute une vie insouciante, plutôt joyeuse, mais pas encore sortie de la gangue petite-bourgeoise qui éclatera avec mai 68. Visiblement, les Suédois avaient pris de l'avance puisque déjà les femmes y avaient acquis une autonomie remarquable. Dans Roseanna, la jeune policière qui va jouer un rôle central dans le dénouement de l'histoire vit seule, elle n'a apparemment pas d'homme dans sa vie... Ce n'était pas si fréquent en France à l'époque.

Il n'est jamais trop tard pour bien faire !

En 2008 Jacques Audiard réalisait un film qui allait marquer les esprits en plongeant en apnée dans un univers carcéral irrespirable. Montrant une vérité crue que chacun soupçonnait mais que bien peu osaient dévoiler. Depuis bien sûr la réalité a rattrapé la fiction et comme d'habitude, avec un temps de retard, les médias se sont penchés abondamment sur le sujet pourtant abordé depuis des lustres par le cinéma. Les scandales sur l'état de délabrement des prisons, sur les conditions indignes de détention et l'abandon de la dignité la plus élémentaire ont éclaté les uns après les autres. Plus rien n’échappe désormais à la sagacité des observateurs patentés qui partagent leurs découvertes ahurissantes avec les médias. En racontant le parcours initiatique d'un jeune condamné à six ans de prison, à peine sorti de l'adolescence, l'auteur d'Un Prophète nous plonge sans concession dans les arcanes de la détention en utilisant une forme de récit proche de l'onirisme naviguant entre rêve et réalité.

22 mars 2012

Commissaire Winter, débarquement à moitié réussi...

La première enquête en deux épisodes du Commissaire Winter, série suédoise d'après les romans de Ake Edwardson, vient de s'achever sur Arte, et laisse un goût d'inachevé. Non pas que la fin soit ouverte ou ambigüe, non, mais le réalisateur a confondu lenteur et platitude. Je n'ai rien contre la lenteur, lorsqu'elle est au service d'une histoire forte, de personnages riches. Et puis lenteur ne signifie pas manque de rythme. Le rythme lent reste un rythme, quelque chose qui ressemble à un cœur qui bat, qui force le lecteur ou le spectateur à suivre la cadence, le captivant ainsi par sa pulsation propre. Dans cette série, l'histoire est racontée de façon linéaire, presque didactique.

Le Commissaire Winter, créature de Ake Edwardson, débarque sur Arte

Ce soir sur Arte à 20h35, les deux premiers épisodes d'une série qui met en scène le commissaire Winter, très chic protagoniste des romans du Suédois Ake Edwardson, situés dans la bonne ville de Göteborg. Une bonne occasion de comparer les deux héros suédois préférés des amateurs de polars, le Wallander de Mankell et le Winter de Edwardson, comme nous l'avions d'ailleurs fait dans un post publié il y a quelques mois. Faut voir... On en reparle après.

Conan Doyle, auteur de polars historiques

Nous avions déjà remarqué que le papa de Sherlock Holmes était un grand amateur de récits historiques sur l'Amérique des années 1870, au temps de la conquête de l'Ouest et des pionniers. En voici une nouvelle preuve avec La Vallée de la peur qui comme dans Une étude en rouge (lire la chronique parue dans ce blog) est construit en deux parties distinctes. L'enquête classique du détective est ici suivie d'un récit historique, entre aventures pures et dures et étude sociale détaillée, qui raconte le passé des protagonistes du début du roman. Dans cette quatrième aventure de Sherlock Holmes, Conan Doyle nous plonge dans l'univers des mines aux USA en 1875. Alors que les grandes villes regorgent déjà d'immeubles démesurés, dans ces contrées encore sauvages c'est le règne de la peur due aux associations maçonniques qui font régner la terreur chez les petits propriétaires qui n'acceptent pas leurs règles et leurs protections. L'auteur raconte le parcours initiatique d'un personnage ambigu dont on découvrira la véritable identité dans les dernières pages, donnant un nouvel éclairage au début du récit. Il y est aussi question des fameux Pinkerton, détectives efficaces et parfois sans scrupules, craints par les bandits de toutes sortes qui  peuplaient alors ces contrées sauvages. Ce roman, considéré comme le meilleur de l'auteur se lit d'une traite et séduira toutes les générations. Surtout le récit historique qui est particulièrement soigné avec des personnages aux caractères bien trempés. En plus il s'agit d'un petit livre de 215 pages qui se glisse dans la poche et vous tiendra compagnie pendant les trajets en transports en commun.

18 mars 2012

Les rapports entre la justice et la police expliqués par les séries américaines

Abonné aux Hercule Poirot qui passent en boucle sur TMC depuis des années j'ai eu l'agréable surprise de découvrir New-York Police judiciaire qui passe maintenant le samedi après-midi à partir de 13h45 sur cette même chaîne. Rien d’extraordinaire dans cette série si ce n'est un semblant d'explication sur le mode de fonctionnement de la justice américaine dont on a tellement entendu parler ces derniers temps.

16 mars 2012

Gary Sinise, un acteur de second rôle qui crève l'écran !

Voilà un acteur qui porte bien son nom. Abonné aux rôles de petits serpents venimeux il a trouvé son personnage définitif et plutôt sympathique avec la série Les Experts à Manhattan dans laquelle il interprète Mac Taylor le chef de l'équipe de spécialistes. Hier soir nous avons eu droit à une de ses premières prestations bien tordues avec la Rançon de Ron Howard, vous savez bien le rouquin qui jouait  Richie Cunningham dans Happy Days une vieille série des années 70.

14 mars 2012

Le côté obscur des séries télé à la française

C'est toujours sous la forme DVD et donc avec un temps de retard que je suis la série Engrenages. Résultat, j'en suis encore à la saison 3 que je viens juste de finir de visionner. Mais finalement je crois que je vais m'en tenir là. Plusieurs raisons à cet abandon en course. A force de caricaturer les stéréotypes on finit par lasser le spectateur. Dans cette série policière pourtant bien ficelée, il faut l'avouer, les flics sont tous soit totalement déprimés soit franchement ripoux, les avocats lamentablement véreux et les juges (parfois même d'instruction) corrompus, impitoyables ou bornés. Résultat les histoires tournent en boucle et en eau de boudin sans jamais une respiration, un petit coin de ciel bleu.

12 mars 2012

Une vidéo de Malika Uhlen sur des mots de Séverine Chevalier...

à découvrir sur le blog des éditions Ecorce. Et non, ce n'est pas un de ces trailers dont nous parlions il y a quelques jours. Un film aussi étrange que le texte de Séverine Chevalier, une bande son hypnotique, pas une illustration, non, mais un beau mariage.

Petits arrangements avec l'histoire

Stupéfaction ! Il y a quelques jours un acteur qui joue actuellement une pièce relatant les relations épistolaires entre l’Allemagne et l'Amérique au milieu des années 30 annonçait sans vergogne qu'il fallait un bon mois pour qu'une lettre arrive à destination en ce temps-là. En voilà un qui ferait bien de réviser son histoire de la communication avant de dire n'importe quoi. Il a oublié l’Aéropostale, les grandes traversées, les dirigeables, les grands paquebots transatlantiques et tout le toutim. Sans compter que le téléphone franchissait déjà les mers dès 1927. Le pire c'est que le journaliste, aussi nul, n'a même pas relevé l’anachronisme se contentant d’acquiescer. Voilà comment on refait l'histoire en quelques secondes et comment une information erronée passe la fenêtre du petit écran sans aucun filtrage.
Fred

Tom Cruise sera le Jack Reacher de Lee Child : histoire

Ça se passe dans le Wall Street Journal... Lee Child raconte comment Jack Reacher a finalement atteint Hollywood...
Dans la scène du début, un sergent de police restitue à Jack Reacher sa seule possession : sa brosse à dents. Qui joue le rôle fugitif du sergent de police : Lee Child lui-même. Et qui joue Jack Reacher, ça vous le savez déjà, et même si ça vous rend un peu malade, il va falloir vous y faire : Tom Cruise. Eh oui, elle va finalement sortir sur les écrans, cette adaptation du One Shot de Lee Child (Folie furieuse en français). Réalisé par Christopher McQuarrie, scénariste à succès (Ennemi public, Usual Suspects, Walkyrie, Wolverine....) et réalisateur (Way of the Gun) ce film à gros budget, forcément, devrait sortir dans le courant de l'année 2013.

11 mars 2012

Arsène Lupin face à Isidore Beautrelet, le choc des générations

Se plonger dans un Arsène Lupin au cœur du XXIe siècle relève pratiquement de l'archéologie de la littérature policière. Écrits à peine cinq ans avant la Première guerre mondiale, ces textes dont les premiers furent publiés à l'origine sous forme de feuilleton dans le journal Je sais tout, ont encore dans leur style un petit quelque chose du temps de Balzac et Zola. C'est par L'Aiguille creuse, paru en 1909, que le Blog du polar se propose de pénétrer l'univers de Maurice Leblanc (1864-1941).

10 mars 2012

Adieu à Giraud / Moebius, un génie du dessin au service des "genres" littéraires

Le monde de la BD est en deuil : Jean Giraud, alias Moebius, vient de mourir. Connu du grand public à travers le personnage du lieutenant Blueberry, Giraud a fait preuve d'une belle ouverture d'esprit : western, science-fiction, fantasy, et même polar puisque c'est lui qui a dessiné le volume 18 de la série XIII, La version irlandaise. Mais il est aussi à l'origine des deux volumes des Enquêtes de Lord Darcy, cet étrange détective créé par Randall Garrett, qui exerce ses talents dans un monde parallèle où coexistent chevaliers, châteaux, pistolets et trains. Deux albums où Moebius donne libre cours à son talent sur des scénarios de Garrett : Tous des magiciens et C'est dans les yeux, parus en 1983 aux éditions Temps futurs. A noter également, The Long Tomorrow, une BD scénarisée par Dan O'Bannon et parue en 1976. Peter Club est un détective pas comme les autres qui évolue dans un univers visuel à la Blade Runner (voir la première planche ici ), dans un futur indéterminé, dans un monde souterrain où s'est reconstituée une étrange société... Giraud/Moebius, par son génie de dessinateur, sa culture foisonnante et son audace, aura vraiment marqué son époque...

7 mars 2012

Une interview de Denise Mina pour fêter la journée de la femme...

Je ne pouvais pas rêver mieux ! Vous vous rappelez sans doute les deux récentes chroniques des deux premiers romans de la série Paddy Meehan, Le Champ du sang et La dernière heure. Une vraie découverte, un vrai coup de foudre pour cet auteur qui sait parler des femmes, créer des personnages d'une rare profondeur, et aussi faire frissonner son lecteur. Je mourais d'envie de lui poser quelques questions. C'est chose faite, et franchement les réponses de Denise Mina font de cette interview une des plus enthousiasmantes et passionnantes que j'aie eu le plaisir de réaliser. Merci à elle pour sa franchise, son intelligence et son sens de l'humour. C'est parti...

5 mars 2012

Mikaël Ollivier, Quelque chose dans la nuit, quand les fans de Springsteen jouent aux 10 petits nègres

Aujourd'hui sort le nouvel album de Bruce Springsteen, Wrecking Ball, et il est, à ce qu'on dit, plutôt formidable et vigoureux. Rien à voir avec le polar?... Eh bien si, puisqu'on va parler du roman de Mikaël Ollivier, Quelque chose dans la nuit. Mikaël Ollivier est un auteur de polars reconnu, il est aussi le biographe de Springsteen et grand fan devant l'éternel. Il signe là la deuxième enquête des frères Le Guen, eux aussi addicts au "Boss", après La promesse du feu, paru en 2009 chez Albin Michel. Quant à l'histoire, il s'agit d'un tueur en série qui s'en prend à une bande de ... fans de Bruce Springsteen. Voilà, cette fois vous l'avez compris, Ollivier est allé jusqu'au bout de sa passion. Ceci dit, même si vous n'aimez pas Springsteen, vous aimerez sans doute ce roman bien ficelé, aux portraits psychologiques sensibles et fouillés, et peut-être même qu'après l'avoir lu vous aurez envie d'écouter le dernier album ! Ah, j'oubliais, le titre du roman est aussi celui d'une chanson de BS (Something in the night).

4 mars 2012

Séance de rattrapage DVD pour qui n'a pas encore vu le Tintin en 3D de Spielberg

L'aspect technique étant réglé une bonne fois pour toutes puisque les spécialistes de la 3D maîtrisent maintenant parfaitement leur sujet tant côté décors que personnages, on peut se focaliser sur l'interprétation proposée par Steven Spielberg  et Peter Jackson du célèbre personnage d'Hergé. Comme pour se donner une légitimité, Spielberg insiste sur les contacts téléphoniques qu'il a eus avec Hergé peu avant sa mort dans le but d'adapter pour le cinéma les célèbres bandes dessinées qui ont marqué des générations de bambins de 7 à 77 ans.  L'auteur belge aurait été enthousiasmé par cette idée, reprise volontiers par les héritiers pour aboutir au film qui vient de sortir en DVD. Spielberg, en producteur avisé, s'est adjoint l'originalité de scénaristes dont le moindre n'est pas un des auteurs du Docteur Who, série culte de la télé anglaise pour accoucher d'un film entièrement centré sur l'action.

3 mars 2012

Séverine Chevalier - "Recluses" : un roman noir foncé

En reposant ce livre après avoir tourné la dernière page, j'ai eu froid. Recluses porte bien son titre. C'est une affaire de femmes, de femmes enfermées chacune dans leur corps, dans leur histoire, dans leur solitude. Au début, Zora, la fille en robe jaune dans un supermarché. Dans son sac, une bombe. Explosion, morts, douleur. Et puis Suzanne, dans le même supermarché au même moment, avec son caddie et son fils Polo. Plus tard, Suzanne sans Polo, mais avec sa sœur Zia, handicapée, qui ne marche pas, ne parle pas, mais voit tout. Les deux s'embarquent dans un périple - pas un road movie, pas une errance, non un vrai périple sur les traces de cette Zora, cette fille en jaune à cause de qui Polo n'est plus là. Suzanne sort Zia de son Centre de soins, la colle dans la voiture et vogue la galère.

2 mars 2012

Karl, de Martial Caroff, un roman noir pour "djeunz"


Vous avez des ados à la maison ? Ils ne vous laissent pas un moment de répit, pas moyen de lire tranquille ? Si vous arrivez à les arracher à leur tablette ou à leur smartphone, collez-leur entre les mains ce roman, qui vient de sortir chez Galapagos. Martial Caroff, géologue mais aussi auteur de polars, de science-fiction et de romans historiques pour la jeunesse, s'est attelé à une trilogie policière, à lire à partir de 13 ans. Le premier volume, intitulé Karl, vient de sortir.

Nous n'entendrons plus Gérard Rinaldi

Le comédien, spécialiste des doublages de feuilletons policiers anglo-saxons, est mort ce matin à 69 ans des suites d’une longue maladie. Il avait notamment prêté sa voix aux acteurs de «NCIS» : Enquêtes spéciales», «New York Police Blues»...

1 mars 2012

Nicole Kidman héroïne du film "Avant d'aller dormir"

Le réalisateur Rowan Joffe serait sur le point de tourner une adaptation d'Avant d'aller dormir, de SJ Watson, avec rien moins que Nicole Kidman dans le rôle de Christine ! Rowan Joffe est le fils de Roland Joffe. Scénariste et réalisateur, il a dirigé Brighton Rock en 2010, d'après le roman de Graham Greene, avec Helen Mirren.

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