Ian Rankin répond à un journaliste de l'Independent qui lui parle de la retraite. Visiblement, ce n'est pas à l'ordre du jour, et tant mieux pour nous :
"En novembre, je commencerai à réfléchir à mon prochain livre, en janvier je commencerai l'écriture? En juin je rendrai le manuscrit, en juillet le travail de l'éditeur commencera. Août, vacances, septembre ce sera le moment de donner les interviews d'avant-parution. Sortie en octobre, et départ pour la tournée de promotion. C'est un peu du travail à la chaîne, ça ne me laisse pas beaucoup de temps pour tailler une bavette avec Salman Rushdie, en admettant qu'il en ait envie..."
"C'est un tapis roulant, mais un tapis roulant plutôt agréable. Et c'est lié au fait que vous ne pouvez pas abandonner les fans, qui veulent leur dose annuelle ! Même John Grisham et James Patterson sortent au moins un livre par an. Pourquoi continuent-ils, avec les comptes en banque qu'ils ont ? Ils écrivent parce que c'est ainsi qu'ils trouvent un sens au monde, et c'est ce qu'ils ont toujours fait (...)
Puis il passe à l'angoisse de la page blanche : "Peu importe le nombre de prix que vous avez obtenus, ou votre chiffre de ventes, quand arrive le prochain livre, il y a toujours une feuille blanche à affronter, et la panique est là : et si vous n'aviez plus rien de nouveau à dire ? (...) Aujourd'hui encore, je panique, j'ai peur que les idées ne viennent plus, j'ai peur que le prochain livre ne soit pas aussi bon que le dernier, que les gens en aient marre de moi, que des auteurs plus jeunes fassent mieux que moi. Mais toutes ces peurs nous stimulent. Heureusement, car sinon on se contenterait de réécrire le même vieux machin..."
Pour lire l'intégralité de l'interview (en anglais bien sûr) : le site de l'Independent
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