5 décembre 2012

James Bond, un fonctionnaire hyperactif !

De 007 je ne connaissais que les avatars proposés depuis les années 60 par l'industrie cinématographique. La rencontre avec une édition de poche d'un livre de Ian Fleming m'a enfin permis de faire connaissance avec le vrai espion de papier, un fonctionnaire des services secrets anglais qui mange plus souvent à la cantine que dans les grands restaurants. Le bouquin, c'est Moonraker édité à l'origine en 58 dans la Série Noire. Rien à voir avec le film qui en a été tiré, un navet sciencefictionnesque avec un Moore vieillissant, cosmonaute grotesque à ses heures perdues. Le roman est bien sûr daté puisqu'il évoque la guerre froide et les séquelles du nazisme. Il fait aussi appel aux connaissances de l'époque en matière de fusées et de bombes atomiques. De son côté le personnage du méchant n'a rien à voir avec l'adaptation cinématographique qui joue sur l'eugénisme alors que dans le roman il s'agit d'un affreux nazi moustachu en quête de revanche à peine une dizaine d'années après la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Le roman commence par un long face à face laborieux aux cartes entre les deux protagonistes dans un club select londonien et plonge ensuite dans l'action proprement dite avec de nombreux rebondissements qui raviront les amateurs de l'espion superactif. Curieusement malgré ce que l'on essaye de nous faire croire depuis trois épisodes, le personnage de Bond est plus proche de l'interprétation de Sean Connery que du dernier en date. En dehors des premiers chapitres qui détaillent une partie de carte réservée aux connaisseurs, le roman se lit d'une traite sans temps mort et montre le talent d'auteur de Ian Fleming qui ne s’embarrasse pas de littérature et  raconte son histoire à l'emporte-pièce ce qui finalement est plutôt en accord avec le style de l'aventure qui se veut rapide et bien ficelée. Même si notre espion réussit à échapper à une avalanche de pierres et de craie, un accident de voiture décapotable spectaculaire et le lancement d'un missile à longue portée à destination du centre de Londres. Heureusement il a de bonnes dents ce qui lui permet de griller ses liens en fil de fer grâce à une lampe à souder qu'il manie d'une mâchoire musclée. En revanche son fameux Beretta restera dans son étui tout au long de cette aventure qui donne envie de trouver d'autres épisodes de toute urgence.
Fred

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