27 décembre 2012

Douglas Kennedy sait de quoi il parle et... "Rien ne va plus" !

Après la déception du dernier Grand prix de l'académie française et prix Goncourt des lycéens décision était prise de zapper à tout jamais un livre traitant des affres de la création littéraire. Bévue rattrapée par un bibliothécaire de village qui règne en maître sur ses rayonnages d'occasion. C'est avec Rien ne va plus de Douglas Kennedy que je suis rentré me mettre au chaud devant ma cheminée, qui entre parenthèses est devenue depuis longtemps un rayonnage de livres elle aussi à force d’emmagasiner dans toute la maison ces drôles d'objets en papier qui servent à réchauffer l'esprit. En une journée l'affaire était pliée et depuis je promets que je ne dirai plus jamais.. jamais ! L'auteur nous livre un portrait acide du petit monde nombriliste des scénaristes qui jonglent avec les mots et les millions de dollars comme si c'étaient des balles de caoutchouc.
Racontée à la première personne voici l'histoire de David Hermitage qui aspire à devenir un auteur riche et célèbre dans une Amérique cynique avec un peu trop de foi et beaucoup de lois, capable du meilleur (de moins en moins malheureusement) mais surtout du pire comme il va en faire l'expérience. En 400 pages nous suivons l'ascension et la chute vertigineuse de cet écrivain qui manie la plume avec l'humour et la verve d'un Woody Allen mais qui attise la convoitise d'un multi-milliardaire, réalisateur raté et conspué mais prêt à tout pour devenir le nouvel Orson Welles. Conçu sur le mode du suspens, ce livre est totalement addictif. On suivra sans prendre le temps de se sustenter avec une respiration réduite au strict minimum la vie et les amours semées de toutes sortes d’embûches de ce personnage qui peut passer en quelques lignes d'ignoble arriviste à tendre amoureux transi avant de finir comme hippie barbu et surtout ruiné. De manigances en rebondissements inattendus il retombera sur ses pieds grâce à des rencontres féminines qui s'enchaînent pour son plus grand malheur mais aussi sa gloire. La moralité de cette histoire écrite en 2002 n'a probablement rien perdu de sa pertinence si on en croit la multitude des feuilletons kleenex qui nous arrivent par containers entiers d'outre Atlantique.
Fred

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