23 décembre 2012

Lorsque l'édition traditionnelle pense aux polars...

Elle accouche d'un très gros livre qui utilise maladroitement les ficelles du roman policier. Résultat: La vérité sur l'affaire Harry Quebert a essentiellement séduit les lycéens encore ignorants du genre mais romantiques invétérés et les papis de l'Académie Française qui ont besoin de chausser leurs lorgnons pour piger de quoi il est question. Au bout de 360 pages, je craque ! C'est déjà une prouesse que d'arriver à cette deuxième partie car le livre est conçu  en 3 parties très inégales. Bien sûr on vous dira qu'il y a une belle histoire d'amour entre un vieux prof d'à peine 30 ans et une ado ambiguë de 15 ans, chose déjà vue et relue dans de nombreux romans dont le moindre et le plus abouti n'est autre que Lolita.
Mais ici la passion sensuelle et les dialogues semblent tirés des Feux de l'amour. Ensuite le suspens, puisque l'auteur veut jouer dans la cour des polardeux, est à peine digne d'une petite série du mercredi ou du samedi soir, les jours où il faut absolument que les téléspectateurs s'ennuient au point de penser à sortir. Comme nous nous sommes promis de ne pas être un blog de grincheux et que c'est la trêve de Noël j’arrêterai là cette critique d'un livre qui a le tort le vouloir faire croire aux lecteurs qu'il s'agit d'un thriller alors qu'en fait c'est une petite histoire d'amour un peu longue et laborieuse destinée à ceux qui ne sont pas encore inscrits sur un site de rencontres mais qui y pensent sérieusement. Pour conclure Il faudrait que l'éditeur, dont c'est habituellement la fonction, fasse lire à ce jeune auteur prometteur les romans de Modiano qui en moins de 200 pages réussissent à captiver le lecteur avec souvent un petit zeste de suspens tout en donnant l'occasion de réfléchir sur le sens de la vie. Au fait, Bon Noël à tous !
Fred

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