17 janvier 2014

Avec Blacksad tous les chats ne sont pas gris en BD

Inutile de prévoir un marque-page avant de vous lancer la tête la première dans la lecture de Amarillo dans la série Blacksad de Diaz Canales et Guarnido paru chez Dargaud. Voici une BD qui se lit d'une traite. L'anthropomorphisme est vraiment à l'honneur surtout dans le polar version bande dessinée. Ici c'est un gros chat du FBI à qui on vole sa belle auto jaune et qui pour la retrouver traverse une Amérique déjantée peuplée d'animaux aux caractères bien trempés et à la dent dure. Dans cette aventure il est question de la cavale d'un auteur de roman, un jeune lion romantique, qui devient meurtrier à son corps défendant et qui pour racheter son crime va prendre le parti d'une pauvre chatte en détresse, laquelle est par ailleurs une lanceuse de couteaux des plus précises dans un grand cirque digne d'un film hollywoodien. Ce livre au rythme endiablé regorge de références cinématographiques tant dans le style que dans le scénario foisonnant d'idées. En plus la vivacité du trait et les couleurs aquarellées aux teintes vives plairont aux amateurs de graphisme généreux car le dessinateur n'est pas avare de plans soignés tandis que le scénariste mélange humour et sérieux avec habileté en profitant pour glisser ça et là quelque sujets de réflexion dans le vent. Ainsi le racisme côtoie l'écologie et la littérature se trouve mise à mal jusqu'à finir comme rouleau de papier toilette dans une gare. Amarillo est une BD à lire sans modération mais avec délectation qui de plus plaira à ceux qui cherchent de l'originalité dans ce mode d'expression.
Fred

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