22 février 2014

Roger Moore en James Bond: humour, cocktails et petites pépées !

Dès 1973 Roger Moore prend la relève de Sean Connery en apportant au personnage de l'espion anglais une petite touche humoristique qui sera sa marque de fabrique tout au long de ses 7 apparitions dans le rôle de James Bond.

Vivre et laisser mourir
Cette première expérience nous fait voyager entre New-York et la Jamaïque avec une pause à la Nouvelle Orléans pour une poursuite d'anthologie en hors-bord dans le bayou. Les fans de musiques de film se souviendront aussi de la bande originale signée Paul et Linda Mc Cartney quant aux amateurs de jolis minois ils ne resteront certainement pas insensibles au charme de Jane Seymour en tireuse de cartes qui, quant à elle, ne résistera pas au charme d'Ivanhoé qui a troqué son armure contre un costard sur mesure. Dans Vivre et laisser mourir, Roger Moore n'a pas encore 50 ans et semble au mieux de sa forme. Les fans de Connery, ils sont nombreux, n'ont eu de cesse de critiquer ce nouvel acteur qui pourtant ne méritait pas autant de quolibets  pour son interprétation plus qu'honorable même si le scénario n'est pas des plus travaillés, avec une intrigue simpliste uniquement prétexte à des scènes d'action. Amusant aussi de constater que le personnage du collègue de Bond à la CIA, Felix Leiter, est interprété par un nouvel acteur à chaque épisode.

L'homme au pistolet d'or
Cette fois c'est contre Christopher Lee qui vient de fêter ses 52 ans que l'ami Roger va devoir faire ses preuves. Jusqu'à hier je pensais que Dracula avait surtout une dent contre les jolies filles plantureuses et voilà qu'il nous fabrique un pistolet d'or en deux temps trois mouvements tout en bricolant un briquet et un stylo. Mais c'est surtout un acteur de petite taille (vous remarquerez que je n'ai pas utilisé le pléonasme du petit nain) qui remplit l'écran de son large sourire. Hervé Villechaize, qui nous a quitté en 1993 à l'âge de 50 ans, est surtout connu pour sa participation au feuilleton "L'ile fantastique" à la fin des années 70. Pour en revenir à 1974, date de réalisation de "L'homme au pistolet d'or", neuvième James Bond, on ne parlait que de crise de l'énergie, aussi ne serez-vous pas surpris que ce thème soit à l'honneur avec une histoire de capteur solaire qui change trop souvent de mains. Côté gadget, c'est une voiture volante qui tient la vedette. Ce soir pas de James Bond en vue car le programme télé conseille de ne pas rater le premier film réalisé par Clooney : "Confessions d'un homme dangereux".

L'espion qui m'aimait
Dans ce dixième épisode de James Bond non seulement on a droit à un Roger Moore en Lawrence d'Arabie mais en plus les oreilles averties reconnaîtront quelques notes de la musique du film qui a révélé Peter O'Toole. A noter aussi la première apparition du personnage de Requin, tueur implacable aux dents métalliques en guise d'arme. Quant au méchant il est interprété par Curd Jurgens qui aime jouer les océanographes à ses heures perdues. Dans ce film plus ambitieux que le précédent on a même droit à un son et lumière au pied des pyramides et l'inévitable James Bond girl est interprétée par Barbara Bach dont on connaît les liens avec le batteur des Beatles. Enfin côté gadget c'est surtout une voiture de sport amphibie qui a la vedette lorsqu'elle ressort d'une escapade nautique sur une charmante petite plage bucolique. "L'espion qui m'aimait" c'est aussi le retour de la bataille finale à grand renfort de décors démesurés et de dizaines de figurants dont les camps sont comme d'habitude différenciés par la couleur de la tenue, histoire de ne pas s'emmêler les pinceaux.

Moonraker
Le cachet devait être drôlement aguichant pour qu'un acteur inspiré comme Michael Lonsdale se soit commis dans le plus absurde voire stupide des films de James Bond. "Moonraker" qui date de 1974 mélange conquête spatiale et eugénisme, deux thèmes alors en vogue en cette période de crise de l'énergie et de quête du décryptage du génome. Juste pour l'anecdote, le personnage de Requin, de retour dans ce onzième épisode, est joué par Richard Kiel, un authentique géant de plus de deux mètres dix. Quant à l'inévitable bataille de la fin, c'est à coups de laser dans l'espace intersidéral qu'elle aura lieu car producteurs et scénariste n'ont pas hésité une seconde avant d'utiliser sans vergogne les aventures spatiales très à la mode en ces temps de guerre des étoiles.

Rien que pour vos yeux
C'est le James Bond qu'il faut voir au moment des Jeux olympiques d'hiver car il fait la part belle aux scènes de skis et de patinage. En dehors de ces parties neigeuses, on a droit à une stupéfiante poursuite en voiture dont le clou du spectacle est une 2cv Citroën jaune qui a même donné lieu à une édition limitée de la part du constructeur français. Carole Bouquet a quant à elle le rôle envié par toutes les pinups de l'année 1981, date de sortie du film qui renouait avec du bon 007 pour nous faire oublier le précédent. Enfin les dernières scènes se passent dans un monastère perché en haut d'un rocher histoire de tester les talents d'escaladeur de Roger Moore qui commence à accuser son âge même s'il a encore de beaux restes et deux épisodes à venir avant son licenciement des services secrets britanniques. N'oublions pas le sosie de Margaret Thatcher qui fait une apparition juste avant le générique de fin.

Octopussy
Le treizième 007  qui date de 1983 est une occasion de revoir Louis Jourdan, un acteur qui avait pratiquement disparu des écrans à cette époque. Parmi les moments de bravoure on a droit à une séance de voltige à bord d'un mini jet ultra maniable mais qui semble beaucoup consommer. Le scénario mitonné par un pro du film d'action ne laisse aucun moment de répit au spectateur avec une collection de paysages pour voyager sans quitter son fauteuil. En revanche ceux qui n'apprécient guère le cirque devront s'abstenir car 007 qui commence à accuser les années côtoie un duo de biens vilains lanceurs de couteaux. N'oublions pas la belle de jour et de nuit qui n'est autre que Maud Adams, charmante mais dangereuse créature qui semble particulièrement apprécier les œufs de Fabergé.

Dangereusement vôtre
Passons à la dernière mission de Roger Moore qui va le mettre en concurrence avec Christopher Walken, plus fou que jamais. Ce Dangereusement vôtre qui se passe en partie en France nous fera monter quatre à quatre les marches de la Tour Eiffel pour mieux se jeter dans le vide en parachute. Les fans de séries anglaises retrouveront avec plaisir Patrick MacNee le héros de Chapeau melon  qui fait une courte mais remarquée apparition. Quant au personnage de la méchante il est tenu par la sculpturale Grace Jones. Pour conclure la période Moore les auteurs surfent sur la vague du numérique avec une bataille finale dans un dirigeable au dessus de la Silicon Valley. Roger Moore méritait bien des vacances après ces acrobaties mouvementées qui ont eu raison de ses dernières forces.

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