J'ai lu plusieurs romans de Mo Hayder, chroniqués quelque part dans le blog, et je rechignais un peu à récidiver, réticente à cette délectation face à l'horreur que j'avais ressentie et trouvée un peu déplaisante. Et puis voilà, j'ai craqué... Et je rends les armes, car Skin est un véritable travail d'orfèvre, et j'y ai trouvé une sorte de maturité face à l'épouvantable, une subtilité nouvelle dans les relations entre les personnages, une forme de compassion que je n'avais pas perçue dans ses précédents romans. Un petit conseil : si vous voulez apprécier pleinement Skin, lisez d'abord Rituel, car vous y trouverez les premières pistes qui se prolongent dans Skin.
Rassurez-vous, l'horreur est toujours au rendez-vous : l'inspecteur Jack Caffery enquête sur le suicide d'une jeune femme dont le corps a été retrouvé près d'une voie ferrée. Inutile de dire que l'hypothèse du suicide ne tient pas la route, et que Caffery se met bientôt sur le sentier de la guerre, et sur la piste du meurtrier. Pendant ce temps-là, Flea Marley, flic et plongeuse, se débat dans une embrouille familiale qui débouche bientôt sur rien moins que l'épouvante. L'un et l'autre combattent leurs démons personnels, en parallèle, car apparemment ils ne travaillent pas ensemble. Et pourtant... la fin du roman, particulièrement réussie, les réunira de façon pour le moins inattendue.
Skin de Mo Hayder, traduit par Hubert Tézenas, Presses de la Cité (également disponible en Pocket)
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