5 septembre 2011

Belmondo face à Vanel dans un Simenon mis en scène par Melville... Que demander de mieux ?

Un Melville sur la TNT cela ne se rate pour aucun prétexte d'autant que ce metteur en scène réputé pour ses films noirs n'est plus programmé autant qu'il y a une quinzaine d'années. Certes L'aîné des Ferchaux programmé ce soir n'est pas son chef d'œuvre mais il mérite tout de même le détour pour trois raisons. Tout d'abord il y a le face à face Vanel/Belmondo avec un numéro d'acteurs qui permet de retrouver un monstre sacré du temps du noir et blanc aux prises avec la vedette en pleine ascension qu'était Bebel en 1962. Ensuite l'aspect anecdotique avec ce road movie censé se passer sur des routes américaines mais tourné entièrement dans le sud de la France! Enfin c'est le film de rupture entre Melville et Belmondo qui avaient pourtant signé ensemble Léon Morin prêtre et Le Doulos. On raconte même qu'à la fin du tournage les deux acteurs et le metteur en scène ne s'adressaient plus la parole... cela n'a pas dû être facile de diriger un film dans de telles conditions. A vous de juger sur Arte ce soir 5 septembre à 20h.40

1 commentaire:

  1. Crayonsetpinceaux6 septembre 2011 à 10:54

    Après le film
    On pouvait lire sur ce blog et Télérama que l'Ainé des Ferchaux n'était pas un film majeur de l'œuvre de Melville. J'aurai du me méfier et pourtant je n'ai pu résister à la tentation de contredire une idée reçue. Mea culpa, effectivement la mise en scène est plan plan, sans moment de bravoure alors que Melville avait la chance de diriger un face à face d'anthologie. Belmondo/Vanel. On était en droit d'espérer au moins l'équivalent du duo Vanel/Montand dans Le salaire de la peur. Que s'est-il donc passé? On dirait une sorte de maquette filmée de façon linéaire avec des couleurs et une lumière approximative comme un story board jeté à la va vite sur le papier pour satisfaire un producteur pressé. Sans rythme avec des passages à peine travaillés notamment les scènes avec l'autostoppeuse peu crédible ou les agents du FBI sortie d'une pochette surprise. Les autres personnages dans la dernière partie à la Nouvelle Orléans n'ont aucune épaisseur, ils sont à peine esquissés. Le parti pris de filmer en studio en France alors que l'histoire est censée se passer aux USA est un ratage complet. Même les vraies scènes tournées en Amérique depuis le tableau de bord d'une voiture finissent pas sonner faux. En plus Melville aurait pu faire venir à Paris quelques acteur américains de valeurs alors que l'on a droit à une sorte de faune caricaturale dénichée dans les clubs du quartier Latin. C'est curieux qu'aucun metteur en scène ne se soit approprié par la suite ce scénario pourtant très intéressant pour en faire un remake avec du contenu. Simenon ferait-il peur ? Je sens que je vais essayer de trouver le roman pour voir si le problème ne viendrait pas tout simplement du texte original. Merci au blog pour ses conseils que je suivrai plus attentivement la prochaine fois. C'est promis!

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