Je ne sais pas pour vous, mais moi je le trouve de mieux en mieux, ce livre-magazine. Avec toujours un regret: une certaine monotonie dans la maquette et la typographie. Certes, c'est classe, mais... On a parfois du mal à respirer, surtout que le contenu est touffu. Heureusement, les photos sont toujours aussi belles et bien mises en valeur. Gros dossier cette fois sur les secrets d'Etat, qui était en préparation depuis un moment, nous dit Marc Fernandez.
On comprend, car là Alibi nous offre "du lourd" : un superbe portrait de Bob Woodward, un des Hommes du Président, signé Rachèle Bevilacqua, un papier documenté sur les "affaires" françaises du moment, une interview de Laurent Joffrin, du Nouvel Observateur, où il expose sa vision du rôle du journaliste, un point sur l'affaire Boulin, dont on ne connaît toujours pas le fin mot plus de trente ans après, un portrait-entretien de Patrick Pesnot, l'homme de radio qui chaque samedi nous fait frissonner sur France Inter avec ses Rendez-vous avec X, une double page sur le roman d'espionnage d'aujourd'hui, une rencontre avec Fabian Escalante, ancien numéro un des services secrets cubains (il y a une coquille dans cette page, cherchez-la...). Côté littérature, un moment de pur plaisir avec une succulente et très longue interview de Lawrence Block, que la journaliste Alice Brouard est allée rencontrer dans son fief, à New York. Au rayon des curiosités, une rencontre avec Martine Barret, qui dirige Duluc Détective, et puis, last but not least, un papier sur Christchurch (Nouvelle Zélande), prétexte à une ballade avec Paul Cleave, auteur de L'employé modèle et d'Un fils idéal (Sonatine). Et puis un entretien avec Anthony Horowitz, celui qui redonne vie à Sherlock Holmes : indispensable. Et en prime, sur le site d'Alibi, une interview vidéo d'Anthony Hovowitz, en français s'il vous plaît ! Déjà là, vous en avez largement pour vos 15 euros trimestriels. Mais ça n'est évidemment pas tout : je vous laisse découvrir les autres articles, et bien sûr les rubriques habituelles.
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