Nous connaissons Perec pour Les Choses, court roman publié en 1965 qui brossait un portrait visionnaire d'une rare précision des milieux intellectuels et bourgeois de ces années-là. Nous le connaissons aussi pour sa Vie mode d'emploi, monument romanesque et littéraire aux innombrables perspectives. Ou encore pour La disparition, son roman sans "e", un peu moins pour Les revenentes, son roman où la seule voyelle est le "e". Sans oublier le rôle qu'il joua dans l'Oulipo, ce mouvement littéraire centré sur la notion de contrainte fondé par Raymond Queneau et François Le Lionnais. Alors finalement, on ne s'étonnera qu'à moitié d'apprendre que le biographe de Perec, David Bellos, a mis la main sur le manuscrit du tout premier roman de Perec, écrit en 1960 et refusé par les éditeurs. Le Condottiere - c'est son titre - est une histoire de meurtre et de faux tableaux. Mais c'est surtout l'occasion de renouer avec Perec, ce qui est toujours une très bonne idée.
Le Condottiere, de Georges Perec, Le Seuil
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire