
"Je travaille beaucoup sur l'aspect formel de mes textes. Et c'est vrai, parmi ceux auxquels je veux donner la parole, les abandonnés, ceux qui vont à la dérive, les prisonniers, il y en a peu qui les liront. Il faut savoir que dans la population carcérale américaine, 75% des prisonniers sont illettrés. C'est un paradoxe, une ironie un peu noire, mais je l'assume. Ce travail sur la langue et le style est très important pour moi, ce que j'ai à dire ne pourrait pas s'adapter à une forme classique, linéaire. Pour autant, je considère qu'il est important qu'existe aussi une littérature de pur divertissement."
"Je tiens beaucoup à l'aspect rythmique de mes textes. Je me rappelle avoir conseillé à un jeune qui me disait qu'Ulysse, de James Joyce, était illisible, de le lire à haute voix. Et ça a marché..."
"J'ai beaucoup apprécié de me retrouver immergé dans le milieu des auteurs de romans policiers dans le cadre des Quais du polar. Curieusement, et malgré la barrière de la langue, je me suis rendu compte qu'il y avait un rapprochement naturel entre les auteurs mus par les mêmes motivations. On retrouvait ensemble les auteurs qui racontent des histoires pour divertir leurs lecteurs, et ensemble aussi ceux parmi lesquels je me range, qui ont une approche politique et sociale de l'écriture."
"Quant à l'émission de radio que j'ai faite avec Dan Fante pour France Culture autour de la ville de Los Angeles, je l'ai trouvée à la fois très enrichissante et très chaleureuse. Et malgré le fait que nous habitions l'un et l'autre à un bout de la ville, nous avons décidé de nous retrouver à mi-distance !"
Sur les nerfs (Fayard, traduit de l'américain par Alexandre Thiltges) est la première œuvre publiée de Larry Fondation. Ses trois autres ouvrages paraîtront en français, au rythme d'un par an.
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