Samedi 31 mars, 13e note éditions était à l'honneur avec l'enregistrement de l'émission Mauvais genres de France Culture. Eric Vieljeux, le fondateur, et Sandrine Belharadek, directrice éditoriale, présentaient leur maison d'édition fondée en 2008 et vouée aux littératures "en marge". "La « 13e Note », c’est la musique suprême, l’inaccessible idéal qui inspire nos auteurs. Points clés de la ligne éditoriale : littérature américaine au départ mais ouverte sur le monde, beat, post-beat, underground, sex, drugs and rock’n’roll, autobiographie, transgression, autodestruction, rédemption…" Voilà comment se définit cette maison d'édition indépendante, audacieuse, animée par une équipe de passionnés et de découvreurs. Ce jour-là, Eric Vieljeux et Sandrine Belharadek accompagnaient deux auteurs maison, et pas des moindres : Dan Fante et Willy Vlautin. Une émission passionnante à écouter là.
Samedi, jour de remise de prix : le prix des lecteurs QDP - 20 minutes a été décerné à Antonin Varenne pour Le mur, le kabyle et le marin (Viviane Hamy). Le prix Le Point du polar européen est allé à La Tristesse du samouraï de Víctor Del Árbol (Actes Sud).
J'ai eu la chance d'échanger quelques mots avec Lee Child, qui a confirmé sa satisfaction à l'idée de voir Tom Cruise incarner Jack Reacher, visiblement amusé par le "buzz" qui entoure l'événement. "Ce sera un film formidable, vous verrez. En fait, tous les lecteurs veulent s'approprier le personnage de Reacher..."
Le lendemain, Caryl Ferey venait présenter le Prologue de son prochain roman "argentin", Mapuche, à paraître dans quelques jours. Une présentation loin des lectures traditionnelles, "un peu chiantes", dixit l'auteur, avec une comédienne, un guitariste et un "pro" du son. Un quart d'heure d'un texte qui annonce un roman sombre, politique bien sûr, violent sûrement. A ce propos, vous pouvez regarder une drôle d'interview ici.
Fin de dimanche, crépuscule et fin de festival en beauté avec la projection de A bout portant de Don Siegel (1964), avec Lee Marvin, John Cassavetes et Angie Dickinson, présenté par un intervenant de luxe en la personne de Tim Willocks lui-même. "C'est le premier film qui a changé ma vie quand je l'ai vu, encore enfant. Lee Marvin, le méchant parfait. Et Angie Dickinson... J'étais amoureux d'Angie Dickinson, dommage qu'elle m'ait préféré Burt Bacharach..." Même si le film lui-même n'est plus pas à la hauteur des souvenirs du jeune spectateur, il reste une sorte de monument brutal et cynique à la gloire du terrible Marvin, et nous partagerons avec Tim Willocks son émotion face à la scène finale, la mort hallucinante de Lee Marvin, un grand moment de... poésie, mais oui !
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