9 juin 2012

Peter Leonard, Ne tremble pas : un premier roman détonnant

L'année dernière, les éditions de l'Archipel nous avaient proposé N'ayez crainte, le deuxième roman de Peter Leonard, sorti aux Etats-Unis en 2009. L'accueil ayant été plutôt favorable, voici la version française de Quiver, son premier roman, sous le titre de Ne tremble pas!. Débarrassons-nous tout de suite du fardeau familial : oui, Peter Leonard est le fils d'Elmore Leonard, ce qui n'est pas forcément facile à assumer quand on se lance dans le polar... N'ayez crainte nous avait fort divertis (un peu royale, cette phrase, isn'it?). Eh bien Ne tremble pas ! est, comme l'indique le macaron apposé sur la couverture, un roman parfait pour les vacances. Attention, ce n'est pas parce qu'on est en vacances qu'on laisse son cerveau à la maison !
On n'ira pas, comme Mo Hayder, jusqu'à évoquer le meilleur de Tarantino, mais quand même, l'homme est doué. Le pitch : l'héroïne, Kate McCall, vient de perdre son mari. Le pauvre homme a été abattu par son propre fils, Luke, lors d'un malheureux accident de chasse. Du coup, Kate devient une riche héritière. Bientôt, un ami surgit du passé : Jack Curran, une vieille flamme. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, Jack déboule dans la vie de Kate flanqué de trois petits camarades des plus infréquentables : Teddy le loubard primaire, Céleste la bourgeoise psychopathe et Dejuan le black spécialiste de l'élimination tarifée. Kate et son fils Luke se retrouvent confrontés à cette bande de malades qui en veut à la fortune de la belle veuve. Et Luke, l'adolescent parricide fou de culpabilité,  va jouer un rôle décisif dans cette mécanique narrative qui s'emballe inexorablement vers la catastrophe... Leonard a le style qui va bien pour faire de cette sombre histoire une vraie réussite : ça va vite, les dialogues sont ciselés, les personnages totalement barrés, l'intrigue bien ficelée et rythmée. Quant à la fin... Non, je ne vous raconte pas. Simplement, vous verrez, elle vaut le détour...  Voilà, vous ne sortirez pas de cette lecture bouleversé ni transformé. En revanche, je peux vous garantir un vrai bon moment. Et par les temps qui courent, ça ne se refuse pas.

Peter Leonard, Ne tremble pas, traduit de l'américain par Daniel Lemoine, L'Archipel (en librairie le 13 juin) A noter : N'ayez crainte sortira en Pocket le 14 juin.

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