27 juillet 2012

The Shield, une série en partie basée sur des faits réels qui ont fait bondir l'Amérique

Au mois d'août il y a ceux qui partent en vacances en fermant l'eau, le gaz et l'électricité pour s'aérer l'esprit et puis il y a les autres qui profitent de la désertification des grandes villes pour ouvrir grandes les fenêtres et se passer en continu les 88 heures de la série qu'ils s'en voulaient d'avoir ratée. Avec "The Shield" ils ne seront pas déçus. Basé sur un scandale qui a entaché la police de Los Angeles (70 membres des forces de l'ordre ont été accusés de corruption, agressions, braquages, vol de drogue et deal, falsifications de preuves...), ce feuilleton fleuve est une réussite à tout point de vue. D'abord le choix des personnages et le réalisme des situations qui scotchent le téléspectateur devant son écran, les mains crispées sur les bras du fauteuil.
Les noms des gangs résonneront longtemps dans votre tête après le mot fin: One-Niners de Farmington, Johnnie's d'Echo Park, Spookstreet, Byz Lats, Los Magnificos, Torrucos, Los Toros... Les figurants tatoutés jusqu'au bout du nez ont visiblement été choisis avec soin pour obtenir un réalisme top niveau même si les situations peuvent sembler caricaturales pour un téléspectateur français peu habitué à ces histoires de gangs de quartiers qui pourtant commencent à faire la une de l'actualité avec leurs règlements de comptes à coups de Kalaschnikov. D'épisode en épisode les situations s'entremêlent comme un nid de serpents crachant leur venin à tout bout de champ jusqu'au dénouement final totalement jouissif.  Le principe est simple: prenez des héros pourris jusqu'à la moëlle et en moins de 88 épisodes faites-les passer pour des anges en jouant sur les indestructibles liens familiaux, l'amour et le dévouement aux pays (comme il se doit aux USA) et bien sûr la religion salvatrice (toujours présente aux pays des sectes bizarres et en tous genres), Heureusement la fin remet tout le monde à sa vraie place c'est-à-dire au cimetière ou derrière les barreaux.
Vic le héros machiavélique est interprété avec génie par  Michael Chiklis qui est au centre de cette série sanglante et particulièrement noire avec sa Strike team. Au fur et à mesure des histoires prenantes les épisodes se resserrent sur le quotidien des autres flics du "Bercail", surnom du poste de police implanté dans une ancienne église qui a la particulariré d'avoir de gros problèmes de bouchage des toilettes hommes. Comme la plupart des séries américaines réalisées dans un commissariat, chaque nouvelle aventure donne l'occasion aux scénaristes de faire vivre aux téléspectateurs le travail laborieux des enquêteurs et des hommes en bleu dans une ville surchauffée en proie à la violence sous toutes ses formes. En parallèle on suit les pérégrinations sanglantes et amorales de l'équipe de choc chargée de surveiller et d'éliminer les gangs malfaisants qui font la loi et le désordre dans les rues d'un quartier habité par une population hétéroclite et totalement déjantée. Un conseil, si vous décidez de vous lancer dans cette aventure prévoyez de trouver les 7 saisons à l'avance car c'est particulièrement frustrant de devoir attendre quelques jours voire quelques semaines avant de connaître la suite de ces histoires qui s'enchaînent à un rythme infernal.

Récompenses
Emmy Award 2002 : Meilleur acteur dans une série dramatique pour Michael Chiklis
Golden Globe Award 2003 : Meilleure série dramatique
Golden Globe Award 2003 : Meilleur acteur dans une série dramatique pour Michael Chiklis
Nominations Golden Globe Award 2004: Meilleur acteur dans une série dramatique pour M.Chiklis
Nominations Golden Globe Award 2005: Meilleur acteur dans une série dramatique pour M.Chikils


Les acteurs clefs
« Vic » Mackey : Michael Chiklis et sa femme Corrine: Cathy Cahlin Ryan
Shane Vendrell : Walton Goggins et sa femme Mara Sewell-Vendrell : Michele Hicks
Curtis « Lem » Lemansky : Kenneth Johnson
Ronald « Ronnie » Gardocki : David Rees Snell
Conseiller municipal David Aceveda : Benito Martinez
Claudette Wyms : CCH Pounder
Holland « Dutch » Wagenbach : Jay Karnes
Monica Rawling : Glenn Close
Lieutenant Jon Kavanaugh : Forest Whitaker

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