Pourtant derrière ce texte qui prend le temps de mettre en lumière tout un pan de la culture américaine, on sent le style hollywoodien entre scénario et novélisation avec juste ce qu'il faut de suspens, d'action et de rebondissements imprévus, notamment dans les dernières pages. Une machine bien huilée à laquelle il manque pourtant ce qui fait la différence entre un excellent scénariste et un auteur au sens littéraire du terme. Une différence qui malheureusement tend parfois à s'estomper dans ce type de littérature lorsque l'écrivain est journaliste de formation. Les faits ont alors la priorité sur la forme. Du coup le lecteur amateur de belles lettres reste sur sa faim et se contente de suivre l'affaire au fil des pages sans pouvoir s'imprégner en profondeur d'une ambiance ou d'une psychologie qui fait un grand roman. Nous n'en sommes pas encore là mais on sent pointer chez Connelly ce travers dans ses derniers romans. Une voie qui pourrait avec le temps le guider sur les rails de la catégorie des auteurs qu'on appelait autrefois "de gare", et qui pourraient se révéler sans issue. On attend la suite avec impatience.
Frédéric
Michael Connelly, Le cinquième témoin, traduit de l'américain par Robert Pépin, Calmann-Lévy
Bonsoir Velda
RépondreSupprimerJe viens de terminer "Volte face" de M. Connelly et dans la note de lecture que je fais sur mon modeste blog je vous rejoins un peu dans votre critique du dernier Connelly : je n'ai pas lâché le bouquin passionnant et sans grandes surprises mais je me faisais la réflexion qu'à l'instar de Coben ou Grisham, le bouquin refermé on applaudit la construction de l'histoire mais à chaque fois il y a un manque : une écriture efficace mais malheureusement tendue uniquement vers cette efficacité et le style, l'écriture laissent au lecteur le sentiment d'une absence...et c'est dommage.
Bonjour
RépondreSupprimerJe suis d'accord et pas d'accord. En fait, je trouve sa construction efficace et prenante, certes, il manque des envolées de style et de la profondeur, mais je ne suis pas sur que c'est vraiment ce que je cherchais en ouvrant le livre. Mickey Haller est sec, sans fioriture, bouffé par son boulot. Il ni le temps, ni forcément l'envie de penser à autre chose, comme beaucoup de ses compatriotes. Et le récit est à son image. Je l'ai préféré au précédent que je trouvais touffu et peu crédible.
Jérôme Carron
Je dirai plutôt que Connelly nous a fait vivre une histoire , et c est le vecu quotidien de l injustice dans la justice . Un peu de suspens certe mais il nous laisse sur la fin du veritable assassin et ce en reborant sur la scene du crime depuis la cafeteria jusqu'au parking...j ai aimé vivre avec lui cet film.""" Disons le film de son histoire """
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