29 septembre 2015

Virginie Despentes en live à la Maison de la poésie

Ce soir, à la Maison de Poésie, c'était Virginie Despentes qui recevait, en compagnie du groupe Zéro. Carte blanche donc à l'auteure de Vernon Subutex. Lecture, voilà ce qui était annoncé. Alors bien sûr, on s'attendait bêtement à ce qu'elle lise ses propres textes. Eh non : excès de modestie ou d'orgueil, au choix, la grande Virginie a choisi de nous lire de larges extraits du Requiem des innocents de Louis Calaferte (Gallimard). Un peu plus d'une heure en compagnie d'une lectrice qui connaît son affaire et use de sa voix un peu grave de façon à la fois économe et expressive. Pas de pathos, pas de comédie, on sent bien que Virginie Despentes affectionne ce texte, qu'elle l'a beaucoup lu et qu'elle a envie de le faire aimer.  Pari tenu de ce côté-là. Sans doute aurait-on aimé qu'elle nous parle un peu, au moins pour nous dire pourquoi Calaferte... mais après tout pourquoi pas. Un bon point pour l'accompagnement musical du groupe Zéro, nuancé, atmosphérique. Donc pas de star system sur scène. En revanche dans la salle, c'était l'affluence des grands soirs. Béatrice Dalle, magnifique, tout en épaules nues et tatouées, Olivier Adam et son regard bleu, des tas de gens dont on connaît la tête mais dont le nom reste, éternellement, sur le bout de la langue. Et même une ministre. Fleur Pellerin ? Non, elle était occupée à réviser son Modiano. Christiane Taubira, radieuse.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Articles récents