Mes interviews s'appellent en roue libre... Jamais ce titre n'aura été aussi approprié que pour cette interview de Paul Cleave, avec Wulf Dorn en guest star et Nicole Helfrich (son blog) en guest blogueuse. Le tout vautrés dans l'herbe, sur les vertes pelouses du Old Swan Hotel à Harrogate. Vous voulez du sérieux, des faits, du lourd ? Vous allez être servis.
Wulf Dorn, Paul Cleave, Nicole Helfrich et son mari Axel... Le tout en contrejour, désolée... |
V: Oui, bien sûr ! D'ailleurs je me rappelle vous avoir filmés tous les deux à Francfort il y a deux ou trois ans (voir ici ). On vous croise souvent ensemble.
PC : Oui, c'est vrai, on fait souvent des lectures ensemble. La prochaine étape, ce serait d'écrire un livre tous les deux. Un livre sur les auteurs de polars par exemple, les festivals, etc.
V: Quelle bonne idée !
PC : Oui, d'ailleurs mon dernier livre parle d'un auteur. C'est bien, parce qu'on peut profiter de sa propre expérience. Il est possible d'ailleurs que ce soit le prochain à paraître en français, il s'appelle Trust no one. En gros, ça parle d'un auteur qui se met à croire que les choses qu'il écrit arrivent réellement...
V : Dans Un prisonnier modèle (voir chronique ici), on sent vraiment le plaisir que tu as pris à écrire ce texte qui est aux confins du burlesque et de l'horreur, comme tu sais bien faire !
PC : Effectivement, c'est un livre complètement délirant, et j'ai vraiment pris un plaisir incroyable à l'écrire. Je suis content que ça se sente.
V : Il t'a fallu 7 ans pour nous donner la suite de l'histoire de L'employé modèle. Pourquoi?
PC : En fait, je ne savais pas s'il y aurait une suite. Mais c'est une idée qui restait toujours présente, qui me trottait dans la tête, c'est pourquoi je me suis amusé à donner des nouvelles de mon personnage dans mes autres livres. Un jour, je me suis rendu compte qu'il était temps.
V : Comment fais-tu pour aller si loin? Notamment avec la scène finale, qui est vraiment incroyable ?
PC : Déjà dans L'employé modèle, la scène phare était bien allumée... Je voulais une fin à la fois hilarante et délirante, malgré les morts, l'horreur. Je voulais montrer que malgré tout ce qui lui est arrivé, le personnage reste toujours le même, fidèle à lui-même, une véritable ordure.
V : Oui, effectivement, on a peine à le croire ! Justement, parlons un peu de ce que tu montres du comportement des foules, avec cette foule d'étudiants qui se met à manifester pour la peine de mort.
PC : Oui, ces étudiants... Je crois bien qu'avec la génération actuelle, on n'est pas loin du réalisme. Ils seraient tout à fait capables d'un tel comportement, c'est affolant. J'ai voulu pousser la situation à son paroxysme.
V : Donc tu as laissé courir ton imagination, sans freins.
PC : Exactement. Je connais bien mes personnages maintenant, c'est donc assez facile.
V : Revenons un peu en arrière. Dans Nécrologie (voir chronique ici), il n'y avait pas beaucoup d'humour. C'est un roman formidable, mais terriblement effrayant et déprimant. Cela m'a surprise...
PC : Ah ! La France est le seul pays ou Nécrologie a suscité cette réaction. Ailleurs, on y a vu l'humour et l'ironie. J'ai un peu de mal à comprendre car pour moi dans ce roman, il y avait beaucoup d'humour. En fait, je pense que les lecteurs s'attendaient au même ton que dans Un employé modèle. Effectivement, dans Nécrologie, c'est un autre genre d'humour, mais apparemment il n'a pas été bien perçu par les lecteurs français.
V : C'est peut-être un problème d'équilibre : il y a tellement d'horreur dans Nécrologie qu'on a du mal à être sensible à l'humour, qui est sans doute plus subtil ?
PC : Oui, je ne sais pas, cela me laisse perplexe... Mais oui, effectivement, j'ai aussi du goût pour la subtilité.
V : Revenons-en à cette idée de phénomène de masse, qui a l'air de te préoccuper.
PC : Quand je vois ce qui se passe sur les réseaux sociaux, où il suffit de faire un pas de travers pour susciter des réactions d'une incroyable violence, d'une hostilité invraisemblable... Parfois même, on a l'impression que les gens cherchent des raisons d'être offensés, même là où il n'y en a pas. Dans le roman, ces étudiants parfaitement normaux s'achètent de l'alcool, et alors tout peut arriver. Malheureusement, on n'est pas si loin de la vérité...
V : Oui, mais en plus tu évoques un sujet grave, celui de la peine de mort.
PC : Ce qu'il y a, c'est que mes romans ne sortent pas dans l'ordre... J'ai déjà évoqué ce sujet auparavant dans un autre roman, qui n'est pas sorti en français. Cette idée du référendum pour ou contre la peine de mort, ça n'est pas la première fois que je l'évoque non plus, je la trouve intéressante... Mais en tant qu'auteur, je ne peux pas vraiment prendre position, car sinon je m'aliène 50% des lecteurs. Alors j'essaie de présenter les deux côtés du problème, à ma façon...
V : Le fait d'associer ces deux thématiques, la réaction de masse et la peine de mort, donne au roman un côté un peu plus grave, peut-être.
PC : Ces sujets me préoccupent, c'est vrai... D'ailleurs, il en sera encore question dans Trust no one. Dans Nécrologie, c'est vrai qu'il y a une souffrance incroyable. Mon personnage de Paul Schrader est un tueur, quelqu'un qui a fait du mal à beaucoup de victimes et de familles. Ce sont les deux aspects qui m'intéressent : le côté de la victime, celui du bourreau.
V : Que penses-tu des auteurs qui utilisent leurs romans pour militer pour leurs idées?
PC : Comme j'ai déjà dit, tant mieux pour eux s'ils trouvent leur public... De mon côté, ce n'est pas ma tasse de thé. Ce qui ne m'empêche pas de parler des choses, ce qui est déjà en soi une forme de prise de position: le lecteur est libre, ensuite, de réfléchir et de choisir son camp. Imagine que mon auteur préféré se mette à chanter les louanges de Donald Trump : il y a des chances pour que je ne le lise plus jamais... Voilà le danger! Prenons l'exemple de quelqu'un comme Lee Child, qui écrit des romans vraiment populaires. Une fois, il s'est risqué à émettre une opinion vaguement politique. Il a suscité des réactions tellement insultantes et agressives... De mon côté, je suis extrêmement vigilant.
V : Quel sera ton prochain roman à sortir en France ?
PC: Ce devait être The Laughterhouse, en janvier 2017. Mais c'est un contrat qui date déjà de plusieurs années, il est possible que ce soit plutôt Trust No One, qui marche plutôt bien...
Wulf Dorn, l'amie Anne et Paul Cleave |
C'est le moment de donner la parole à Wulf Dorn, auteur de thrillers psychologiques dont deux romans ont été publiés en français au Cherche-Midi et sont maintenant disponibles chez Pocket : L'interprétation des peurs et Nos désirs et nos peurs. Wulf Dorn, avant de devenir romancier, s'est investi dans la réinsertion sociale des patients atteints de maladies mentales. Nicole Helfrich, blogueuse allemande, nous a rejoints avec un de ses "collègues". Et on ne va pas vous cacher qu'à partir de là, l'interview part un peu en vrille...
V: Comment vous êtes-vous rencontrés ?
PC Malgré ce qu'en pensent les gens, nous ne sommes pas en couple.
V : Quel dommage, ça aurait fait un scoop pour mon blog !
WD: Nous nous sommes rencontrés pour la première fois à Leipzig, à une fête organisée par l'éditeur Random House. J'avais lu les romans de Paul, et je les aimais beaucoup. J'avais très envie de le rencontrer, et au bout de dix secondes, nous avons compris que nous avions le même penchant pour les blagues de mauvais goût.
PC: Oui, ça a commencé par un fou rire hystérique et incontrôlable au beau milieu de cette fête très sérieuse. Malheureusement, l'alcool était gratuit alors... Il y avait une piste de danse et un piano. Marcus, notre éditeur allemand, a joué les DJs, et nous avons investi la piste. C'était une fête mémorable.
V: C'est rare finalement, de voir deux auteurs qui écrivent dans le même genre, faire des tournées ensemble...
WD: Je fais souvent des lectures dans les festivals, des lectures d'autres auteurs. C'est comme ça que ça a commencé en fait, je lisais des textes de Paul. A la fin, on s'entendait tellement bien qu'on a trouvé un mot pour décrire ce duo : la Polf Fiction ! Il y a même eu un t-shirt...
PC: Et puis on a un autre point commun : on aime bien boire.
WD: C'est vrai, je dois le reconnaître.
V: Si vous deviez décrire chacun l’œuvre de l'autre, que diriez-vous ?
PC : Rasoir.
WD : Oui, c'est ça, rasoir.
V: Vous pourriez faire un effort, s'il vous plaît ?
PC : Elémentaire. Parfois, je me sers des livres de Wulf pour grimper dessus quand je n'arrive pas à attraper quelque chose qui est perché en haut d'une étagère, ou pour surélever un meuble. Et puis ils brûlent bien, ça chauffe la maison.
WD : Je suis en train de refaire toute ma maison, et j'utilise les livres de Paul pour l'isolation. Ça marche très bien.
V : Vous voulez vraiment que j'écrive ça ?
En chœur : C'est toi qui vois.
WD : J'aime beaucoup l'humour des romans de Paul. C'est pour cela que c'est si agréable de les lire à haute voix. En vérité, nos styles sont très différents. C'est l'humour noir qui nous différencie.
PC : On dirait une oraison funèbre ! Garde donc ça pour mon enterrement, je suis encore là.
WD : OK, meurs ! Paul a lu lui aussi des extraits de mon roman qui a été traduit en anglais.
V: Paul, pourquoi n'apprends-tu pas l'allemand ?
PC : En fait, j'apprenais le français, mais... Non, ça n'est pas vrai.
V: Là-dessus, tu auras du mal à me mentir...
WD : Mes livres sont très sombres, noirs. Ceux de Paul ont beaucoup d'humour. Je crois que c'est la principale différence.
PC : Oui, nous parlions tout à l'heure du fait que les lecteurs français n'avaient pas été sensibles à l'humour de Nécrologie...
NH : C'est peut-être une question de traduction ?
PC : Je ne sais pas... Mais en effet, la traduction est quelque chose d'un peu angoissant pour un auteur... Je me rappelle avoir assisté à une expérience avec la traduction du chapitre 1 de Trust No One, qu'on avait confiée à deux traducteurs. Les deux versions étaient tellement différentes ! Ce qui m'inquiète toujours, c'est quand le traducteur n'a aucune question à me poser. Je préfère répondre à des questions plutôt que de me retrouver avec un texte où tous les traits d'humour ont disparu, par exemple.
V: Sauf que certains traducteurs estiment que s'ils ont trop de questions à poser à un auteur, c'est qu'ils feraient mieux de changer de métier !
NH : A quel type de questions penses-tu ?
PC : A des expressions locales qu'un traducteur peut ne pas connaître, et surtout aux traits d'humour qui nécessitent une adaptation. Attention, il arrive aussi que des traducteurs repèrent des erreurs que personne, et surtout pas moi, n'avait repérées !
V : Vous est-il déjà arrivé d'inverser les rôles, à savoir que toi, Paul, tu interviewes Wulf ?
PC : Non, pas vraiment, c'est parce que l'occasion ne s'est pas présentée. Mais quand on est sur scène ensemble, on adopte plutôt le ton de la conversation. En Allemagne, les gens adorent les lectures, mais ailleurs, on parle ensemble, tout simplement. Maintenant, on a une certaine expérience, on adapte l'intervention au type de public.
WD : Je trouve pour ma part que c'est beaucoup plus intéressant que de faire une simple lecture.
PC : Je pense que si d'aventure on nous demandait de lire chacun un texte de l'autre, ça se terminerait en fou rire ou en hystérie collective...
V : Avez-vous des projets d'adaptation en série ou au cinéma?
PC : Oui, il y a un projet de série basée sur plusieurs romans. Une coproduction internationale, probablement. Je suis sensé être impliqué dans l'écriture, ce sera intéressant. C'est une autre façon d'approcher les romans : L'employé modèle et Nécrologie constitueraient la première saison, six épisodes de deux heures. Mais je reste prudent avec tous ces projets : il y a tellement d'intervenants que tout peut arriver...
WD : Parfois les projets avancent, puis tout à coup, les choses s'arrêtent pour des raisons financières. C'est un peu ce qui m'est arrivé : en fait, ils avaient acheté le titre de mon roman, mais le contenu n'avait plus rien à voir avec le livre! J'avais un personnage féminin, une jeune femme petite, brune, méditerranéenne. Ils avaient choisi une actrice allemande blonde, qui mesurait 1,85 m... En ce moment, j'ai un projet en Italie, une coproduction franco-italienne, ce qui est naturel puisque les Italiens adorent mes romans, notamment L'Interprétation des peurs, qui s'est vendu à plus de 100 000 exemplaires là-bas. Je croise les doigts. Les films, je n'y crois qu'une fois assis dans un fauteuil de cinéma, avec le générique devant les yeux.
V: Mister Cleave, quelque chose à dire pour votre défense ?
WD : Quelque chose de sérieux.
NH : "Non, je ne regrette rien ?"
PC : On dirait qu'il va pleuvoir...
V: Comment vous êtes-vous rencontrés ?
PC Malgré ce qu'en pensent les gens, nous ne sommes pas en couple.
V : Quel dommage, ça aurait fait un scoop pour mon blog !
WD: Nous nous sommes rencontrés pour la première fois à Leipzig, à une fête organisée par l'éditeur Random House. J'avais lu les romans de Paul, et je les aimais beaucoup. J'avais très envie de le rencontrer, et au bout de dix secondes, nous avons compris que nous avions le même penchant pour les blagues de mauvais goût.
PC: Oui, ça a commencé par un fou rire hystérique et incontrôlable au beau milieu de cette fête très sérieuse. Malheureusement, l'alcool était gratuit alors... Il y avait une piste de danse et un piano. Marcus, notre éditeur allemand, a joué les DJs, et nous avons investi la piste. C'était une fête mémorable.
V: C'est rare finalement, de voir deux auteurs qui écrivent dans le même genre, faire des tournées ensemble...
WD: Je fais souvent des lectures dans les festivals, des lectures d'autres auteurs. C'est comme ça que ça a commencé en fait, je lisais des textes de Paul. A la fin, on s'entendait tellement bien qu'on a trouvé un mot pour décrire ce duo : la Polf Fiction ! Il y a même eu un t-shirt...
PC: Et puis on a un autre point commun : on aime bien boire.
WD: C'est vrai, je dois le reconnaître.
V: Si vous deviez décrire chacun l’œuvre de l'autre, que diriez-vous ?
PC : Rasoir.
WD : Oui, c'est ça, rasoir.
V: Vous pourriez faire un effort, s'il vous plaît ?
PC : Elémentaire. Parfois, je me sers des livres de Wulf pour grimper dessus quand je n'arrive pas à attraper quelque chose qui est perché en haut d'une étagère, ou pour surélever un meuble. Et puis ils brûlent bien, ça chauffe la maison.
WD : Je suis en train de refaire toute ma maison, et j'utilise les livres de Paul pour l'isolation. Ça marche très bien.
V : Vous voulez vraiment que j'écrive ça ?
En chœur : C'est toi qui vois.
WD : J'aime beaucoup l'humour des romans de Paul. C'est pour cela que c'est si agréable de les lire à haute voix. En vérité, nos styles sont très différents. C'est l'humour noir qui nous différencie.
PC : On dirait une oraison funèbre ! Garde donc ça pour mon enterrement, je suis encore là.
WD : OK, meurs ! Paul a lu lui aussi des extraits de mon roman qui a été traduit en anglais.
V: Paul, pourquoi n'apprends-tu pas l'allemand ?
PC : En fait, j'apprenais le français, mais... Non, ça n'est pas vrai.
V: Là-dessus, tu auras du mal à me mentir...
WD : Mes livres sont très sombres, noirs. Ceux de Paul ont beaucoup d'humour. Je crois que c'est la principale différence.
PC : Oui, nous parlions tout à l'heure du fait que les lecteurs français n'avaient pas été sensibles à l'humour de Nécrologie...
NH : C'est peut-être une question de traduction ?
PC : Je ne sais pas... Mais en effet, la traduction est quelque chose d'un peu angoissant pour un auteur... Je me rappelle avoir assisté à une expérience avec la traduction du chapitre 1 de Trust No One, qu'on avait confiée à deux traducteurs. Les deux versions étaient tellement différentes ! Ce qui m'inquiète toujours, c'est quand le traducteur n'a aucune question à me poser. Je préfère répondre à des questions plutôt que de me retrouver avec un texte où tous les traits d'humour ont disparu, par exemple.
V: Sauf que certains traducteurs estiment que s'ils ont trop de questions à poser à un auteur, c'est qu'ils feraient mieux de changer de métier !
NH : A quel type de questions penses-tu ?
PC : A des expressions locales qu'un traducteur peut ne pas connaître, et surtout aux traits d'humour qui nécessitent une adaptation. Attention, il arrive aussi que des traducteurs repèrent des erreurs que personne, et surtout pas moi, n'avait repérées !
V : Vous est-il déjà arrivé d'inverser les rôles, à savoir que toi, Paul, tu interviewes Wulf ?
PC : Non, pas vraiment, c'est parce que l'occasion ne s'est pas présentée. Mais quand on est sur scène ensemble, on adopte plutôt le ton de la conversation. En Allemagne, les gens adorent les lectures, mais ailleurs, on parle ensemble, tout simplement. Maintenant, on a une certaine expérience, on adapte l'intervention au type de public.
WD : Je trouve pour ma part que c'est beaucoup plus intéressant que de faire une simple lecture.
PC : Je pense que si d'aventure on nous demandait de lire chacun un texte de l'autre, ça se terminerait en fou rire ou en hystérie collective...
V : Avez-vous des projets d'adaptation en série ou au cinéma?
PC : Oui, il y a un projet de série basée sur plusieurs romans. Une coproduction internationale, probablement. Je suis sensé être impliqué dans l'écriture, ce sera intéressant. C'est une autre façon d'approcher les romans : L'employé modèle et Nécrologie constitueraient la première saison, six épisodes de deux heures. Mais je reste prudent avec tous ces projets : il y a tellement d'intervenants que tout peut arriver...
WD : Parfois les projets avancent, puis tout à coup, les choses s'arrêtent pour des raisons financières. C'est un peu ce qui m'est arrivé : en fait, ils avaient acheté le titre de mon roman, mais le contenu n'avait plus rien à voir avec le livre! J'avais un personnage féminin, une jeune femme petite, brune, méditerranéenne. Ils avaient choisi une actrice allemande blonde, qui mesurait 1,85 m... En ce moment, j'ai un projet en Italie, une coproduction franco-italienne, ce qui est naturel puisque les Italiens adorent mes romans, notamment L'Interprétation des peurs, qui s'est vendu à plus de 100 000 exemplaires là-bas. Je croise les doigts. Les films, je n'y crois qu'une fois assis dans un fauteuil de cinéma, avec le générique devant les yeux.
V: Mister Cleave, quelque chose à dire pour votre défense ?
WD : Quelque chose de sérieux.
NH : "Non, je ne regrette rien ?"
PC : On dirait qu'il va pleuvoir...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire