11 juillet 2018

Deux Écossais dans le noir, Irvine Welsh et John Herdman

 

Voilà deux auteurs dont a priori on range rarement les oeuvres dans la catégorie des romans noirs. Et pourtant... Dans L'artiste au couteau, l'ineffable Irvine Welsh nous donne des nouvelles de ce psychopathe sadique de Begbie (Trainspotting). Dans La Confession, John Herdman met en scène une aventure cauchemardesque de "ghost writing", et on en a des frissons dans le dos...

Irvine Welsh, L'artiste au couteau
Les romans d'Irvine Welsh sont, pour certains lecteurs dont je fais partie, des points de repère, des récompenses régulièrement offertes par un auteur inimitable... L'artiste au couteau ne fait pas exception à la règle, d'autant qu'il nous ramène dans notre zone de confort, si l'on ose dire, c'est-à-dire à Edimbourg. Le héros s'appelle Jim Francis, mais nous le connaissons mieux sous le nom de Begbie. Oui, le Begbie de Trainspotting, incarné à l'écran par Robert Carlyle. Begbie, psychopathe réfractaire à la dope, mais pas à l'alcool et encore moins à la violence. Begbie est donc sorti de prison, où il a rencontré sa chère épouse américaine, Mélanie, art-thérapeute de son état. Faisant d'une pierre deux coups, Begbie a donc trouvé l'amour mais aussi une vocation d'artiste. Aujourd'hui, il vit en Californie avec Mélanie et ses deux jolies petites filles, Eve et Grace, il est devenu une star de l'art contemporain grâce à ses sculptures qui représentent des célébrités du show biz défigurées et mutilées - sacré Begbie... Il a bel et bien oublié sa famille et ses copains d'Edimbourg, et n'a aucune intention de se les rappeler. Jusqu'au jour où sa petite famille américaine est menacée, et où on lui apprend que le fils qu'il a eu avec June à Edimbourg a été assassiné... Là, il faut bien retourner au pays. Et ça ne va pas être une partie de plaisir... (voir chronique complète ici).
L'artiste au couteau de Irvine Welsh,traduit par Diniz Galhos, Au Diable Vauvert

John Herdman, La Confession
John Herdman, universitaire spécialiste de littérature et de théologie, propose avec La Confession un roman qu'on pourrait qualifier de gothique... Leonard Balmain, auteur en panne d'écriture, est "ghost writer" pour un dénommé Torquil Tod, aventurier et voyageur. Au début, tout va bien. Mais dès qu'il s'agit de s'aventurer un peu plus loin, dès que Torquil Tod lui demande d'ajouter sa touche de romancier à la biographie qu'il est en train d'écrire, Leonard est pris au piège... De magie en croyances celtiques, ce qu'il va découvrir est absolument effroyable. Si c'est vrai, bien sûr... Mais que l'inouï soit vrai ou pas, peu importe. La raison de Leonard est en danger, son effroi est indicible, et le nôtre aussi (voir chronique complète ici).
La Confession, de John Herdman, traduit par Maïca Sanconie, postface de Jean Berton, Quidam éditeur.

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