Ca y est, je viens de terminer la lecture de L’homme du lac, de l’auteur islandais Arnaldur Indridason. Ce formidable auteur m’avait habituée à une vision en profondeur de ce pays que je ne connais pas, une plongée dans l’âme islandaise, sa géographie, son histoire.
Son héros, le commissaire Erlendur, est un homme renfermé, plutôt solitaire, désespérément étranger à son ex-femme et à ses deux enfants qui ne le comprennent pas plus qu’il ne les comprend. J’avais pris l’habitude d’histoires insulaires, mais cette fois le mystère d’un squelette retrouvé au fond d’un lac sans eau va forcer Erlendur à se pencher sur notre passé européen, et en particulier sur la RDA pendant la période de la guerre froide. Une période pendant laquelle des étudiants islandais socialistes, enthousiastes et naïfs, partaient étudier en RDA. Je ne vais pas vous raconter l’histoire, vous m’en voudriez... En tout cas le livre est fascinant car il est construit en flash back, on voit évoluer la psychologie des personnages, leurs passions, leurs déceptions, leurs peurs, leurs obsessions. On suit Erlendur et son équipe qui s’attachent à reconstituer des vies perdues, des hommes et des femmes disparus ou oubliés.
Ne parlant pas l’islandais, je ne suis pas a priori pas qualifiée pour affirmer que la traduction est excellente, et pourtant j’en ai bien envie. La langue coule, on a vraiment l’impression que c’est l’auteur qui nous parle "en direct", que son travail d’écrivain nous parvient sans trahison : à mon sens, voilà ce qu’est une belle traduction.
J’en profite donc pour vous renvoyer vers le blog du traducteur, Eric Boury
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