27 mars 2012

Billy Wilder, prince du film noir, dix ans déjà !

Il y a 10 ans tout juste disparaissait Billy Wilder, cinéaste d'origine polonaise à qui l'on doit quelques-uns des fleurons du cinéma noir. A commencer par Assurance sur la mort (1944), où il partage l'écriture du scénario avec Raymond Chandler, scénario basé sur le roman de James M. Cain. Chandler en gardera un souvenir cuisant puisqu'il écrira dans ses Lettres : "Ce travail avec Billy Wilder a été atroce et aura sans doute abrégé ma vie". Avec Fred MacMurray, Barbara Stanwyck et Edward G. Robinson, cette sombre histoire d'escroquerie à l'assurance et de meurtre, doublée d'une machination diabolique, est un modèle du genre, et accessoirement le film préféré de Woody Allen. Wilder y explore avec grand talent les aspects les plus obscurs de l'âme humaine... Le film noir par excellence.
A revoir aussi, Boulevard du crépuscule (1949), avec William Holden, Gloria Swanson et Erich von Stroheim, sublime et morbide évocation des stars du muet auquel rend subtilement hommage Ken Bruen dans son London Boulevard ; Témoin à charge (1957) avec Tyrone Power, Marlene Dietrich et Charles Laughton, un thriller juridique passionnant, sans oublier sa délicieuse Vie privée de Sherlock Holmes (1970), avec Robert Stephens, Colin Blakely, Geneviève Page et Christopher Lee dans le rôle de Mycroft, le frère maudit de Sherlock. Une belle réussite pour un film qui choisit délibérément d'éviter l'adaptation d'un roman ou d'une nouvelle et opte pour une fiction enlevée, profonde et ténébreuse.
Et bien sûr, on n'oubliera pas de si tôt ses comédies Sept ans de réflexion, Certains l'aiment chaud, La garçonnière ou Irma la douce.

1 commentaire:

  1. Je me permets de recommander en complément son excellent bouquin de mémoires "Et tout le reste n'est que folie" (écrit en collaboration avec Helmut Karasek). A lire.

    RépondreSupprimer

Articles récents