13 avril 2012

Un film, un soir - Lorsque la Hammer s'empare de Sherlock Holmes

Je vous propose cette nouvelle petite rubrique destinée à vous donner des idées de films à voir ou revoir pour les longues soirées d'été qui approchent. Pour cela je plonge la main en fermant les yeux dans ma vidéothèque et on voit ensuite ensemble ce qu'a choisi le hasard. Ce soir premier essai et bonne pioche avec Le chien des Baskerville de la Hammer associée à United Artists pour l'occasion (1959). Peter Cushing et Christopher Lee ont troqué leur habituelle tenue de chasseur de vampires et prince des ténèbres contre des costumes trois pièces en tweed taillés par un Terence Fisher qui a mangé du chien enragé et signe un film digne des meilleurs thrillers en costumes de l'époque.
Ambiance et style horreur sont au rendez-vous dans ce long métrage (comme on disait alors), un petit bijou cuisiné aux petits oignons par des spécialistes du genre qui nous entraînent sur les pas du détective à la loupe et à la casquette impossible qui porte aussi le chapeau pour l'occasion. Conan Doyle se retournerait certainement dans sa tombe s'il voyait ce film haletant dans lequel violence et suspens font loi. On tue, on égorge, on massacre, le sang coule à qui mieux mieux et tant pis si le maître de l'énigme oublie pour une fois ses théories fumantes pour chasser hystériquement le chien de l'enfer dans la lande de Dartmoor. Un flingue dans une main, sa canne dans l'autre... en compagnie de son fidèle Watson qui fort heureusement n'a pas troqué son froc de golf pour un treillis. Marrant aussi de voir Dracula qui s'est fait limer les canines et joue les héritiers dragueurs, la langue tombante devant les atours de la belle qui aurait pourtant quelque chose à voir avec la bête. Le chien des Baskerville est un monument du genre et parait-il aurait dû faire des petits qui n'ont malheureusement pas vu le jour. Quel dommage ! Un détail pour finir, on voit toujours dans ce genre de film un personnage particulièrement antipathique avalé par des sables mouvants dans un marais, il paraît qu'en réalité il est impossible d'être complètement immergé et qu'il suffit de ramper doucement pour rester à la surface et s'en tirer sans autre dommage que quelques frais de teinturier. Voilà c'est dit !

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