
Ce roman est le vingtième de James Lee Burke et raconte les mésaventures de Dave Robicheaux, qui, comme à l'accoutumée, est confronté à la pègre et aux pollueurs qui détruisent consciencieusement la Louisiane. On y retrouve tous les ingrédients qui font le caractère de la série, avec des descriptions lyriques de la région, en contrepoint de la violence à fleur de peau du détective fétiche de Burke. La trame ressemble à celle d'un des premiers romans, avec le meurtre inexpliqué, un demi-siècle plus tôt, d'un prisonnier noir amoureux de la femme blanche d'une fortune locale. Alors que dans les romans précédents, l'auteur suivait pas à pas le parcours de Dave Robicheaux, ici, il fait quelques digressions en nous faisant participer à des actions parallèles dont les conséquences influent sur le rythme du récit. Dave Robicheaux est maintenant seul à la maison, ayant perdu sa femme victime d'une maladie fatale, et sa chère fille Alafair devenue grande, suivant des études littéraires à l'Université. Heureusement, comme d'habitude, son copain Clete, le fouteur de merde, est toujours aussi présent et complique très sérieusement la tâche de l'enquêteur à la poursuite d'un tabasseur de curés dont on assistera à la rédemption, grand thème récurrent chez James Lee Burke. Ce livre est dans la continuité stylistique et narrative de cet auteur attachant, qui n'hésite pas à pointer du doigt les aspects les plus sombres de son pays qu'il décrit sans concession.
Dernier tramway pour les Champs-Elysées, traduit de l'américain par Freddy Michalski, Rivages/Thrillers
Retrouvez nos articles consacrés à James Lee Burke.
PS : dans la série des grands auteurs, je me suis attaqué à la lecture de la nouvelle traduction des romans de Dashiell Hammett parue chez Quarto / Gallimard. C'est un régal. L'argot pigallesque des années 50 a entièrement disparu et enfin Pierre Bondil et Natalie Beunat nous font partager ce style inimitable qui a posé les jalons d'une écriture aujourd'hui abondamment copiée, mais jamais égalée ! On vous en reparlera très bientôt, et vous pouvez relire l'interview de Pierre Bondil dans ce blog.
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