Hier en écoutant la radio dans la voiture je suis tombé sur une émission historique à propos de l'anniversaire du roman
Les Misérables de Hugo. C'était particulièrement intéressant parce que le présentateur mettait l'accent sur le fait que ce texte fut en son temps un brûlot qui ouvrait l'esprit des gens de toutes conditions en montrant ce qu'il y avait de pire en matière de société: esclavage des enfants, travailleuses exploitées jusqu'à la mort, ouvriers en révolte, assassinat du peuple par ses gouvernants. Rien de bien changé en fait si on écoute les actualités quotidiennes. Du coup au petit déjeuner ce matin ce fut au tour du désistement d'un homme politique de me remettre en mémoire un feuilleton pas bien vieux puisque c'était il y a à peine quinze jours. Résultat, c'était pitoyable de l'entendre essayer de justifier sa position. Je revoyais les images du téléfilm qui se superposaient aux mots du candidat avec toutes les compromissions imaginables pour cause d'ambition personnelle. De fil en aiguille j’eus la même impression avec des extraits de discours dans quelques grandes réunions électorales. Impossible de ne pas imaginer une armée de spin doctors en train de concocter des blablas à la chaîne destinés à faire mouche sur un public rameuté pour l'occasion. Eh oui ça fait mal lorsqu'on se rend compte que nous ne sommes que des brebis égarées incapables de retrouver seules leur chemin dans ce labyrinthe autrement que grâce à des téléfilms (parfois même moyens) ou a des romans de plus en plus indispensables et révélateurs. Alors encourageons les auteurs et les éditeurs à poursuivre leur mission même si celle-ci a souvent des buts mercantiles... en espérant que celle-ci ne soit pas impossible.
Fred
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire