L'affiche du film de Clara et Robert Kuperberg, James Ellroy |
Une nouvelle série baptisée par Ellroy lui-même le deuxième LA Quartet. Le grand homme déclare sur le site de son agent : "C'est mon plus gros roman, et le plus détaillé sur le plan historique, le plus accessible en termes de style, et aussi le plus intime. Plaintif, mélancolique, il plonge dans la trahison morale des débuts de la Deuxième guerre mondiale aux Etats-Unis, avec l'emprisonnement des citoyens japonais. Une histoire épique et populaire de Los Angeles en décembre 1941... En termes d'ambition, de style et d'intention dramatique, ce sera du jamais-vu. Je prendrai des personnages - fictifs et réels - de mes romans précédents, et je les placerai à Los Angeles pendant la Seconde guerre mondiale - ils seront beaucoup plus jeunes, bien sûr. L'action commencera avant le 7 décembre 1941, jour de l'attaque japonaise sur Pearl Harbor, et emportera une multitude de personnages jusqu'à la la fin de la guerre. Enquêtes policières massives, intrigues politiques, histoires d'amour phénoménales, profits tirés de la guerre, complots de sabotage sur l'Axe. Quatre romans reliés de 700 pages chacun qui embrasseront toute l'ampleur du plus grand événement mondial du 20e siècle."
Si l'on en croit le site de l'agent d'Ellroy, les romans devraient paraître en français chez Rivages.
Et Ellroy nous en dit un peu plus sur le premier volume, Perfidia.
"L'histoire se déroule en temps réel, sur un mode dense et structuré, entre le 6 et le 29 décembre 1941. Los Angeles se trouve à l'aube d'un effroyable et titanesque conflit mondial. Les divisions politiques - isolationnisme contre interventionnisme - font rage. La rancœur anti-japonaise enfle et on découvre à leur domicile les cadavres d'une famille japonaise de la classe moyenne.
C'est peut-être un seppuku - ce suicide rituel au sabre. C'est peut-être un meurtre. En tout cas, c'est une patate chaude politique pour ce nid de corruption qu'est le Los Angeles Police Department, une organisation minée par des conflits néo-féodaux et contrôlée par le FBI de J. Edgar Hoover. La guerre sème la zizanie au LAPD - et le cas Watanabe devient un maelstrom qui changera à jamais des dizaines de vies, les détruisant au passage.
William H. Parker (1902-1966) était le plus grand policier américain du 20e siècle. Il figurait en personnage secondaire dans tout le LA Quartet. Parker, le réformateur. Parker, le pieux despote. Parker, le soûlard volatile. Dans Perfidia, on le retrouve à l'âge de 39 ans. Il est capitaine au département de la circulation. Dans sa tête trotte une idée dingue et brillante, fondamentalement hasardeuse : celle de perturber le programme soviétique après que la guerre aura été gagnée. Il lui faut un provocateur, un informateur, un espion. Il tombe sur...
Kay Lake, 21 ans, le personnage principal féminin du Dahlia noir, mon roman qui se passait un peu plus tard. Dans Perfidia, elle ne sait plus trop où elle en est. Elle est maquée avec un flic corrompu, Lee Blanchard. Extraordinairement douée, insensée, sans scrupules. Elle jouera avec enthousiasme et dinguerie le rôle du pion dans le plan anti-soviétique de "Whiskey Bill" Parker.
Bill Parker et Kay Lake vont se trouver gravement empêtrés dans le meurtre Watanabe.
Hideo Ashida, 24 ans, est un personnage nouveau. Chimiste de grand talent, il travaille pour les services médico-légaux. Homosexuel caché, il est secrètement amoureux de l'amant fantasmé de Kay Lake. C'est le seul Japonais du LAPD et globalement de l'administration de Los Angeles. Hideo Hashida ferait n'importe quoi pour épargner à sa famille les horreurs de la captivité. Il est prêt à enfreindre toutes les règles, à trahir tous les commanditaires, à transgresser toutes les lois. Pour lui, l'affaire Watanabe est la seule porte de sortie.
Dudley Smith est le méchant dominant du LA Quartet. Dans Perfidia, il a 36 ans. Il est détective aux homicides et enquête sur la très mystérieuse affaire Watanabe. Pour Dudley, cette affaire, c'est de l'argent. Il est embarqué dans une histoire très chaude, une histoire de temps de guerre, avec la légende du cinéma Bette Davis. Il a concocté des dispositifs draconiens pour exploiter l'internement des Japonais. Il est englué à la fois dans un combat mortel et dans un piège mouvant d'allégeance et de trahison avec Bill Parker, Hideo Ashida et Kay Lake."
Lire l'article complet sur le site du Los Angeles Times
Lire le message de James Ellroy sur le site de son agent Sobel Weber
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