28 février 2014

Une enquête dans le Bordelais qui a du corps et de la cuisse...

Le sang de la vigne est surtout connu du grand public par la série télé qui a été tirée des romans de Jean-Pierre Alaux et Noël Balen édités chez Fayard. Le dernier en date que nous avons eu entre les mains est consacré à la région bordelaise particulièrement bien décrite par ces auteurs qui connaissent leur sujet. L’œnologue Benjamin Cooker (transformé en Level pour la télévision) est en fait d'origine anglaise et cela se sent par son humour caractéristique qui agrémente le roman dont le nom en soi est déjà astucieux: Crise aigüe dans les Graves. Il y est question de la mort brutale d'un négociant et propriétaire. On y trouve tous les ingrédients d'un bon suspens avec une veuve pas si éplorée que ça, un neveu un peu trop présent et une sœur qui a la tête sur les épaules. Cette histoire est d'actualité puisqu'on y évoque les arcanes du marché du vin avec la Chine qui peut se révéler dangereux pour qui s'y aventure surtout lorsque les produits ne sont pas ce qu'ils prétendent être. Le roman se lit d'une traite d'autant qu'écrit gros, le texte ne s'étend pas sur un nombre de pages considérable comme c'est la tendance actuelle. L'adaptation télévisuelle ne rend pas le style original de ces polars viticoles car le personnage et son associé sont très différents de l'image donnée par Pierre Arditi et Yoann Denaive. Jusqu'à la voiture du héros qui est une vieille Mercedes décapotable hors d'âge et non pas un beau 4x4 rutilant. On ne peut que conseiller aux fidèles de la série diffusée le samedi soir d'éteindre pour une fois leur téléviseur et de se plonger dans un des 21 livres déjà édités.
Martine
A noter : Le premier roman de la série, Mission à Haut-Brion vient de sortir en langue anglaise (traduit par Anne Trager),  au format numérique chez Le French Book, parution papier fin mai !

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